Utopiales 2020 - TRACES
27/10/2020
ANNULATION POUR CAUSE DE RECONFINEMENT
(Je suis tristesse mais je pense surtout aux organisateurs, aux invités, aux bénévoles)
À l'année prochaine (j'espère)
Alex alice signe l’affiche de la 21e édition des utopiales !
Né en 1974, Alex Alice est l’un des auteurs de bande dessinée les plus doués de sa génération. Il connaît un succès immédiat au tournant des années 2000 avec une série devenue mythique, Le Troisième Testament. Son ambitieux projet Siegfried, inspiré de l’opéra de Wagner, lui vaut le Spectrum Gold Award, référence mondiale de l’illustration fantastique. Après plus d’un million d’albums vendus, traduits dans une vingtaine de langues, Alex Alice n’hésite pas renouveler son style avec sa nouvelle série tout-public, Le Château des étoiles, au succès immédiat. Entièrement réalisées à l’aquarelle, ses pages évoquent à la fois les illustrations de Jules Verne et le souvenir enchanté de voyages de jeunesse dans les châteaux de Bavière…
Pour la création de l’affiche du festival, nous demandons à chaque illustrateur de s’inspirer de la Ville de Nantes et du thème retenu de l’édition. Pour 2020, « Traces »…
La vision de l’illustrateur Alex Alice sur le thème des Utopiales 2020
« Quand je retrace mon parcours, il me semble que pour partie il remonte jusqu’à Nantes. Jusqu’aux bords de la Loire, dans les pas de Jules Verne. Là où les bateaux en partance pour des mers lointaines ont créé sa vocation, qui devait en susciter bien d’autres. Ce sont ces traces que j’évoque ici, et celles du pont transbordeur dont il ne reste aujourd’hui que le souvenir. La Lune, elle, est toujours là qui porte peut-être les traces les plus célèbres de l’histoire de l’humanité. Traces lunaires qui elles aussi doivent sans doute beaucoup à l’inspiration du vénérable Jules, dont les Utopiales célèbrent toujours forcément un peu l’héritage… »
(Sources : site internet officiel du Festival International de Science Fiction des Utopiales)
LE THÈME 2020
Traces
"Le monde a commencé sans l’homme et il s’achèvera sans lui."
Claude Lévi-Strauss.
En 2019, les Utopiales se sont attachées à déceler puis décrypter les codes qui sont tissés dans la trame de nos vies et de nos univers. Pour son vingtième anniversaire en 2020, le festival contemplera le chemin parcouru pour tenter de retrouver nos traces dans la poussière du temps. Phénomènes, événements, civilisations, cultures et individus ont toujours des conséquences qui marquent leur environnement immédiat ou lointain. Toutes et tous sont traces. Du cratère creusé par un météore à l’impact de la balle perdue, du sillage de la supernova aux traits laissés sur le papier par le pinceau ou la plume, des braises originelles de l’univers aux charbons pétrifiés des foyers primordiaux, du fossile aux souvenirs d’enfance, de la rémanence à la résilience, des ruines aux rides, toute notre existence est balisée de marques plus ou moins visibles, plus ou moins durables, qui la désignent, l’expliquent et souvent la déterminent.
Cette année encore, artistes et scientifiques, créateurs et créatrices, auteurs et autrices remonteront ces pistes et y chercheront pour nous les traces d’un monde qui s’écrit sous nos yeux. Toutes et tous s’attacheront à nous prouver comment la pensée du futur laisse des traces dans le présent.
Vestiges
Paléontologues, archéologues, historiens et astrophysiciens vont chercher dans les poussières terrestres ou célestes les restes matériels ou biologiques de ce qui fut. Ils nous dévoilent ainsi les origines, espérant mieux comprendre le présent et imaginer le futur. Ils lisent notre genèse dans les reliquats d’étoiles évanouies, sur les parois décorées des cavernes ou dans les fonds des bibliothèques ou archives. Ils font ainsi renaître virtuellement d’antiques cités. Devant la découverte de mammouths à l’ADN encore préservé dans le pergélisol, ils nous donnent à rêver d’un Jurassic Park. En fondant, ce même pergélisol, nous révèle la vie passée, mais menace aussi notre avenir en libérant les gaz et bactéries qu’il a enfermés en son sein au fil des ères. Au risque de mettre fin à l’Histoire ?
Indices
L’indice, quel qu’il soit, révèle l’existence ou l’acte. Les artistes, auteurs et autrices comme les scientifiques s’en emparent pour le faire parler : le médecin diagnostique la maladie à partir de ses symptômes et les astronomes imaginent la présence éventuelle d’une neuvième planète, encore invisible grâce aux curieux alignements orbitaux des petits corps célestes. Toutes et tous le traitent à la lumière de leur expérience et de leur compétence en tentant de s’abstraire des biais cognitifs, marques discrètes, presque indécelables, laissées par la société dans leurs propres esprits, qui les mèneraient à méconnaître l’indice pour ce qu’il est : un lien vers un monde possible. L’enquête peut être littéraire ou scientifique, mais elle s’appuie toujours sur des traces souvent surprenantes, qui peuvent soit nous crever les yeux, soit se dissimuler sous l’incongruité, pour dénoncer la présence d’une signification plus générale, parfois vide de doutes car trop souvent protégée par les certitudes et les préjugés.
Signes
Des profondeurs de l’espace des signes montent vers nous : la science-fiction s’est longtemps demandé s’il s’agissait de nouvelles vies, de nouvelles civilisations qui cherchaient le Premier Contact. Le message, qu’il vienne des étoiles ou de notre inspecteur des impôts, s’envoie, s’inscrit et se consigne volontairement. C’est ainsi que nous conservons la trace de nos souvenirs, de nos rêves et de nos cauchemars, mais aussi de nos achats en ligne. Ces signes permettent de remonter jusqu’à nous et de dresser un portait exhaustif, pas toujours innocent, pas toujours inoffensif, de ce que nous sommes et de ce que nous réalisons.
C’est pourquoi certains transforment parfois délibérément leurs pistes : faux renseignements aux réseaux sociaux, aux sites publicitaires, pseudonymes, dates de naissance fantaisistes, faux profils leur permettent de mieux se cacher derrière un nuage de données falsifiées.
Des hiéroglyphes aux alphabets de tous les continents, des registres aux romans, des enluminures à la bande dessinée, des scarifications aux tatouages, des articles aux litanies d’injures online, de la classification Dewey à la lecture de notre génome, l’Humanité laisse derrière elle une foule de signes. Et si le signe se faisait langue lui-même ?
Stigmates
L’Humanité a marqué la Terre. Irrévocablement. Jusque dans l’espace proche. Si dans un avenir incertain, des extraterrestres parvenaient jusqu’à notre planète, ils devraient se frayer un passage à travers la pollution spatiale nourrie de nos débris de fusée et de satellites. Tout cela pour atterrir sur une montagne de plastiques usagés.
Les traces que nous avons laissées menacent notre propre habitat. Le sol de nos batailles reste encore impraticable, sous peine d’y réveiller les mécaniques de mort abandonnées par les combattants. Ces mêmes combattants ont gardé gravé dans leur chair même la marque cicatricielle des combats, tandis que les citoyens d’aujourd’hui, au prix d’un œil perdu ou d’une main arrachée porteront à jamais inscrits dans leur propre corps les souvenirs des révoltes.
Nos usines, nos mines et nos plantations empoisonnent, creusent ou défigurent les lieux mêmes où nous habitons, parfois pour des millénaires. Exit les terres inconnues et ignorées du reste de la Terre qui préservaient les derniers membres d’espèces que nous avons supplantées partout ailleurs. Plus de refuges loin des guerres à venir que la science-fiction a décrites comme inexpiables et qui le sont déjà. Le réchauffement climatique trace inéluctablement ses stigmates indélébiles sur la peau et dans la chair même de la Terre, tel un affront à notre planète dont nous sommes responsables et avec lequel nous sommes condamnés à composer. En serons-nous capables ?
(Sources : site internet officiel du Festival International de Science Fiction des Utopiales)
Sounds interesting nope?
Un thème ouvert, large, qui questionne et invite à réfléchir au passé, présent et futur, à l'empreinte humaine sur/sous Terre et au-delà, à la sienne propre et aussi à ce qui nous marque et ce dont nous héritons.
Enfin à la manière dont nous les manipulons ces traces...
Un thème d'autant plus intéressant en cette année 2020 particulièrement marquée par le COVID.
On sait que ce virus est en train de laisser au monde et en chacun de nous une trace indélébile.
L'édition 2020 du Festival en est elle-même modifiée, une édition singulière et solidaire, multi-sites, avec un protocole sanitaire à respecter strictement.
Et alors que j'écris ces lignes, nous sommes toujours dans l'expectative d'une annonce qui viendrait bouleverser son maintien ou son déroulement sur les 4 jours.
Wait and See (j'y crois encore)
Le programme en pdf ICI
Les invités ICI
Les œuvres en compétition ICI
Mon programme personnel
Un peu moins touffu que les autres années, mais quand même de quoi m'en mettre plein les oreilles et les yeux et remplir mon cerveau d'informations, mon cœur d'émotions et ma mémoire de souvenirs impérissables.
J'ai hâte de retrouver les amies et copinautes. Qui vient?
On oublie pas : gestes barrières, masques, respect des consignes sanitaires.
10 commentaires
Ça fait déjà de quoi faire. ^^
Je croise les doigts pour toi - et vous tou.te.s - et j'espère que tu laisseras une trace avec quelques tweets. =P
Ce que nous craignons est arrivé, annulation de dernière minute... bout :'(
Au moins, un peu de temps avec les copines pas vues depuis longtemps. Ça amoindri la déception
Mais dur dur pour l'équipe des Utopiales surtout...
Bon ben … à l'an prochain, sans doute avec une autre thématique. Je vais me prendre l'anthologie en attendant.
Oui j'espère à l'an prochain. Elle me plaît cette thématique, j'espère qu'elle sera reproposée.
Quelle déception :(
Oui :( Tant pis, ce sera je l'espère pour l'an prochain.
Et toi alors? j'imagine qu'avec le confinement tu n'as pas pu descendre sur Lyon (???)
Exact :( J'ai annulé aussitôt l'annonce reçue. Vivement la prochaine fois.
Je te souhaite une bien meilleure prochaine fois! :)
TU avais un sacré programme en tout cas ! Je l'espère à l'année prochaine, à défaut de pouvoir faire quelque chose cette année.
Il était pourtant nettement plus léger que l'année précédente :p Bref, j'espère que le thème sera maintenu pour l'année prochaine.
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