En BREF, j'ai lu... - Avis sommaires #6
28/12/2019
Hum hum, j'avais bien l'intention d'être plus régulière avec ce rendez-vous hein, mais bon faut croire que le chemin de mon blog est pavé de bonnes intentions non réalisées.
La faute au temps après lequel je cours et auquel je préfère lui voler quelques heures de lectures ou de séances ciné. La faute à une disponibilité d'esprit entamée par une montée en charge sous pression côté boulot (ok je me la mets en partie toute seule...).
Bref
Je trouve le courage en cette fin d'année, profitant d'un peu de repos, pour produire ce récapitulatif de quelques-unes de mes lectures marquantes du 2ème semestre 2019.
Les Zola n'y figureront pas car j'ai l'intention de livrer un jour un récap propre à la série Rougon Macquart.
Let's go!
Le Bâtard de Kosigan, tome 3 : Le marteau des sorcières - Fabien Cerutti
● 1341, Pierre C. De Kosigan (dénommé le Bâtard), sur les traces de ses origines, a quitté la France pour l'Empire germanique. Le mercenaire et sa troupe trouvent en le Prince de Cologne, un nouvel homme de pouvoir en qui servir à la fois leurs intérêts et les siens. L'homme apprécie moyennement l'intrusion de l'Inquisition dans sa ville et la terreur qu'elle y fait régner.
Le cardinal Las Casas, inquisiteur redoutable et redouté, y mène une implacable chasse aux sorcières. Il a par ailleurs notre Bâtard de Kosigan dans son collimateur.
1900, Kergaël de Kosigan, descendant du Bâtard, reprend avec ses fidèles amis et malgré la dangerosité qu'elle représente, son enquête sur l'étrange "legs" de son ancêtre. Cadeau empoisonné et intriguant au possible.
● Qu'il fut plaisant de retrouver les héros de cette saga. Que ce soit nos trublions de mercenaires ou nos enquêteurs novices.
Qu'il fut inquiétant d'en découvrir certains autres...
Dans ce tome, les événements s'enchaînent avec rythme et dynamisme. Mystères et menaces exacerbent les nerfs du lecteur qui en redemande toujours plus pourtant.
D'ailleurs le lecteur, il est toujours aussi avide de réponses. Parce que les tomes précédents ont laissé bien des questions en suspens! Heureusement, par un judicieux croisement de données entre les histoires, quelques-unes lui sont délivrées.
Il reste que le chemin sera encore long pour que toute la lumière soit faite sur ces interrogations.
Je suis impatiente et me réjouis tout à la fois du suspens sur lequel l'auteur m'a laissée (j'espère simplement que cela ne virera pas à la frustration, l'auteur m'ayant avisée aux Rencontres de l'Imaginaire de Sèvres, qu'il me faudrait faire preuve de patience...).
Dans ce tome où religion et magie sont en guerre, tout un champ d'interprétations à l'Histoire est ouvert.
Fantasy, Histoire, uchronie sont toujours au rendez-vous, savamment mêlées.
Un tome encore une fois brillamment mené et qui fut un très grand plaisir de lecture.
(avis T.1 & T.2)
"Après tout, il n’y a pas de mal à se faire du bien."
Deuils de miel, série Sharko T2 - Franck Thilliez
● Quelques années après son enquête sur l'Ange rouge, Sharko est un homme brisé par la douleur, en proie à des accès de violence.
Appelé en urgence sur la scène d'un crime particulier, il plonge dans une enquête qui va le mener aux confins de la folie.
● Voici un polar qui m'a fait frémir d'horreur. Ce que l'enquête dévoile des procédés criminels du tueur a de quoi remuer les entrailles du lecteur le plus aguerri qui soit et de rendre totalement phobique (si on ne l'était pas déjà!) envers toutes bestioles volantes et rampantes.
Non que vous ayez l'impression que ça vous gratte de partout mais un peu quand même... Et en ce qui me concerne, mon regard sur les insectes, et notamment ceux évoqués ici, a quelque peu évolué, et pas nécessairement dans le bon sens. Comprendre la menace mortelle qu'ils peuvent représenter a de quoi vous coller des frissons glaçants.
Bref, tension maximale entre les pages de ce polar dont l'enquête, sur le fil du rasoir, ne faiblit pas un seul instant.
Instructif par certains aspects, totalement rebutant par d'autres. Rudement efficace et impossible à lâcher en tout cas.
Thilliez, telle une araignée, vous coince dans sa toile.
Et, ah que j'aime ça!
En bref, Deuils de miel est un polar qui malmène autant le lecteur que son personnage principal et ses protagonistes, bon de bout en bout.
Ce tome signe par ailleurs un tournant dans la vie éprouvée et éprouvante du commissaire Sharko...
"On répond aux cons par le silence..."
La mémoire fantôme, série Hennebelle T2 - Franck Thilliez
● Une jeune femme, Manon, échappe à son ravisseur, sur sa main on retrouve gravé PR.
Après recherches, il semblerait que celui que l'on désigne comme Le Professeur, un serial killer en sommeil, soit de retour. Quelques années auparavant, il avait laissé Manon pour morte. Malgré de lourdes séquelles neurologiques, elle s'en était sortie.
Aujourd'hui, la jeune femme, aidé de son N-tech (organiseur hyper poussé faisant office de mémoire), compte bien retrouver son agresseur et en finir avec lui.
Dans les méandres de sa mémoire, dissimulées, les clés de cette énigme criminelle que le lieutenant Hennebelle va s'évertuer de résoudre à ses côtés.
● En mêlant neurologie et mathématiques, Thilliez a mis en place une enquête extrêmement captivante.
Une immersion totale dans la tête des personnages qui m'a amenée à me triturer les méninges. Pendant toute la lecture, une question : où se cache la vérité?
Dans le N-tech, dans les fulgurances mémorielles de Manon, dans la mémoire de son corps, dans les énigmes mathématiques ou l'instinct de Lucie... Ailleurs peut-être.
Les pistes sont multiples, nous perdent autant qu'elles perdent les deux femmes. Mais la lumière se fait petit à petit, à force de volonté, abnégation et courage.
Hennebelle en sacrifie ses jumelles. Manon joue sa vie.
Le tout pour le tout, unies.
Dans ce polar/thriller, on n'est pas au bout de nos surprises. Et c'est terriblement bon.
Et si ce qui se passe dans le cerveau vous passionne, si les mécanismes et les failles de la mémoire vous intrigue, nul doute que cette histoire éveillera encore plus votre intérêt pour toutes ces questions bien fascinantes.
"Le monde de l'oubli devait être si agréable, parfois."
Ne le dis pas à maman - Tony Maguire
● Tony Maguire est au chevet de sa mère mourante. Une mère qu'elle n'a jamais cessé d'aimer en souvenir d'un amour d'enfant, malgré ce qu'elle a subit de 6 à 14 ans.
Tony n'a jamais cessé d'attendre qu'elle admette sa part de responsabilité.
Alors, dans ces derniers instants, la voix refoulée d'Antoinette se fait entendre, ravivant les souffrances endurées.
● Il y a des lectures difficiles par ce qu'elles décrivent et dénoncent aussi. Ne le dis pas à maman est de celles-ci.
Témoignage difficile mais acte de résilience, nécessaire autant pour son autrice que pour tout enfant victime d'inceste et maltraitance.
Tony Maguire raconte la cruauté du père, le déni de la mère par amour pour cet homme. Un amour placé tellement au dessus de l'amour et l'intérêt de l'enfant qu'il l'a condamné à des sévices sexuels et psychologiques, qu'il l'a nié dans sa propre existence, isolé.
Dans cette horreur, Tony parvient à raconter l'amour indéfectible d'une enfant pour sa mère. Et c'est sans doute encore plus terrible, l'amour malgré tout.
Ce dont elle témoigne aussi, et ce qui révolte, c'est le traitement que lui ont réservé les adultes (médecins, enseignants, psychiatres, etc), jusqu'à sa famille proche, lorsque l'inceste a été découvert et le père jugé. Culpabilisation, accusation, rejet.
De quoi donner la nausée, donner envie de taper dans le tas.
A quel point faut-il être tordu pour inverser les rôles, faire d'une enfant victime, la coupable?
Ça a failli la tuer. Les actes du père, le déni de la mère, les jugements d'adultes, le rejet de tous.
Cela donne beaucoup à réfléchir. Parce que même si l'histoire se passe dans les fifties, il n'y a pas un jour qui passe sans que je ne lise des témoignages de victimes de viol ou agression sexuelle dont la parole est remise en question, le statut est violemment changé.
Ne le dis pas à maman est un roman poignant et rude. À lire pourtant.
"Le fait d'aduler quelqu'un peut faire de chacun de nous un brave petit soldat."
A la croisée des mondes, t1 Les royaumes du Nord - Philip Pullman
● Lyra, 12 ans et orpheline, a été recueillie par les érudits du Jordan's college d'Oxford.
Alors que la jeune fille, rebelle et à l'esprit aventureux, s'apprête à enquêter sur la disparition de son ami Roger, elle se voit confiée à Miss Coulter, une femme glaciale riche et influente de Londres.
D'abord subjuguée par cette dame et l'attention qu'elle lui porte, Lyra finira par la craindre.
Elle et son daemon s'enfuiront pour le Grand Nord à la recherche de Roger, des enfants disparus et de son oncle Asriel.
● C'est avec plaisir et curiosité que j'ai emprunté le chemin aventureux de Lyra Bellacqua. Il est jalonné de mystères, de personnages inquiétants, d'autres fabuleux.
Il y a de nombreuses révélations, de nombreux rebondissements qui rendent la lecture nerveuse, vivante et vibrante.
Si le récit peut sembler jeunesse de prime abord, il se révèle tout aussi intéressant à lire pour un adulte. En cela qu'il offre plusieurs niveaux de lecture et matière à une réflexion approfondie sur de nombreux thèmes : la religion (genèse, Adam et Eve), la science (physique quantique), le Bien et le Mal, l'autorité et ses différents aspects, et bien d'autres thèmes.
La fin du tome m'a un peu moins emportée que le reste, mais ouverte, elle promettait une suite palpitante et intrigante (dont je vous parle juste après).
Un roman que j'ai été bien contente d'enfin lire, pour ce qu'il m'a notamment permis de découvrir le style de Philip Pullman. Un style bien agréable.
"Certaines forces nous parlent, d'autres sont au-dessus de nous ; et il existe des secrets, même pour les plus puissants."
A la croisée des mondes, t2 La tour des anges - Philip Pullman
● En fuite, le jeune Will Parry découvre une fenêtre vers un autre monde.
Là, dans cette cité nommée Cittàgazze, livrée aux enfants pour une raison qui lui est encore obscure, il tombe sur Lyra et son daemon, eux aussi en fuite.
Venus d'univers pourtant différents, il se pourrait que leur destin soit lié.
● Alors que mon sentiment final sur le 1er tome était un peu mitigé, je dois dire qu'ici, j'ai été pleinement emballée par ma lecture.
Peut-être que ça a tenu à la narration, sans temps morts, qui montait graduellement en tension et a livré une belle aventure riche en rebondissements et émotion.
Peut-être que ça a tenu aux personnages, les gosses (Will), les sorcières et leurs alliés qu'on apprend à mieux connaitre, auxquels on s'attache aussi. Et celleux nouvellement introduits.
Peut-être au style, que j'ai trouvé plus rythmé, plus égal.
Sans doute aux thèmes développés en fond par l'auteur : science vs religion, univers parallèles, pouvoirs/croyances chamaniques, filiation,...
Des thèmes qui donnent à réfléchir forcément.
● Un tome différent dans lequel sont amenés de nombreux nouveaux personnages importants pour l'histoire, qui lui apporte ainsi fraîcheur et caractère. On y retrouve quelques-uns.es de celleux qui en faisaient la force dans le tome précédent évidemment.
Bref, cette lecture de La Tour des Anges m'a fait fort bonne impression et a relancé mon envie de venir à bout rapidement du tome 3 pour pouvoir visionner l'adaptation tv qui semble plus que prometteuse.
"J'ai cessé de croire qu'il existait des forces du bien et des forces du mal extérieures à nous."
Le tailleur de pierre t3, série Erica Falck et Patrik Hedström - Camilla Läckberg
● Alors qu’Erika se morfond à la maison avec son bébé et aimerait que Patrick soit plus présent, ce dernier se retrouve pris dans la toile d'une enquête sordide.
Un pêcheur de Fjällbacka a remonté dans ses filets, le corps d'une fillette.
Sara, 7 ans, ne s'est pas noyée.
● C'est avec la venue de l'été que l'envie de renouer avec la série Falck/Hedström est arrivée. Envie de savoir où en était le couple et quelle enquête Läckberg nous livrait-elle.
Celle-ci, bien que brouillonne et sans surprise, malgré les nombreuses pistes vers lesquelles a cherché à nous entraîner l'autrice, s'est révélée efficace et addictive, bien rythmée. Le désir ardent de connaître le fin mot de cette histoire a aussi contribué à en faire un page-turner.
J'ai cru que la fin me réserverait une surprise mais ça n'a pas été le cas. Pas très grave en soi.
Ce qui m'a paru intéressant dans Le tailleur de pierre, ce sont les thèmes abordés en filigrane, la dépression post-natale, les jugements à l'emporte-pièce sur les enfants souffrants de troubles psy, comportementaux, autistiques mais aussi la parentalité. Ce n'est pas extrêmement approfondi mais ça a le mérite d'interpeller.
L'enfant est au cœur de ce polar suédois mais la famille aussi.
Le style, en tout cas à travers sa traduction, est très simple, direct, aucune fioriture, peu relevé même.
On glisse ainsi sur les pages sans effort.
En bref, un 3ème titre qui, s'il n'est pas un polar brillant, se lit avec plaisir et s'avère intéressant sur certains points.
"Cela fût sa première leçon : ne pas croire aux promesses."
Le gang des rêves - Luca Di Fulvio
● Cetta Luminita, mère-enfant, violée, veut un autre destin pour elle et son fils Natale.
Alors elle fuit et s'embarque pour l'Amérique, en payant le prix fort.
Le petit est renommé, la maman placée sous la protection bienveillante d'un proxénète.
Bienvenue chez l'oncle Sam.
● Ce roman est à la fois une fresque familiale et historique.
L'histoire débute à Aspromonte au tout début du siècle dernier et s'achève aux portes des années 30 à New York.
Ce que porte en lui ce roman, c'est le rêve d'une maman, pour elle et son enfant.
Le rêve de tous les immigrés. Le rêve de jours meilleurs, de s'élever à une condition meilleure.
Mais pas que.
C'est aussi le rêve de l'amour.
Alors ce roman, il porte en lui, la rage, la force, la violence d'une lutte pour la réalisation de ses rêves.
Ne jamais baisser les bras et y croire, coûte que coûte.
C'est l'Amérique après tout, le pays où tout est possible, le meilleur comme le pire.
Surtout quand on n'est qu'une pauvre fille, esseulée, pas bien née.
Mais vous savez quoi? La pauvre fille, elle est fière, elle est forte et elle a foi en elle et ses rêves. Et ça, cette force, cette rage de s'en sortir, elle le transmet à son gamin.
Un gamin beau comme un dieu, un américain lui, pas un macaroni. Aussi fier que sa mère, intelligent, débrouillard, doté d'un bagou qui lui ouvre des portes certes, mais surtout le cœur de ceux qu'il rencontre. Du gamin issu des mêmes rues que lui, aux pires gangsters de Manhattan.
C'est l'Amérique des années 20, celle où le rêve peut exister... Si tes pas te mènent à croiser le chemin des bonnes personnes, les bienveillantes, les aimantes.
C'est l'Amérique de l'impossible rendu possible. C'est moche, c'est sale, c'est rude et sans pitié. C'est beau aussi et rempli d'espoir.
L'espoir qui donne la force d'y arriver.
En bref, un roman à lire et à aimer pour ses personnages inoubliables, son/ses histoire/s, l'amitié, l'amour et plus encore.
Pour ne pas oublier aussi, qu'un rêve d'immigré, ça ne se piétine pas. Oh non, ça ne se piétine pas.
"Certaines questions n'appelaient pas de réponses, parce que la réponse serait aussi pénible que la question."
"Le sens : voilà ce qu'il avait cherché. Donner un sens à la vie, la rendre moins arbitraire. C'était ça, la perfection, non pas le succès, la réussite, le couronnement d'un rêve ou d'une ambition : c'était le sens."
Prisons d'eau et de bois T5, Les Aventuriers de la mer - Robin Hobb
● Brashen de retour à Terrilville apprend à la famille Vestrit que leur vivenef est tombée, avec son équipage, aux mains du pirate Kennit. Les femmes Vestrit tentent alors de faire appel à la communauté des marchands pour leur venir en aide, mais ceux-ci préoccupés par leur propre situation et de nouveaux intérêts liés à la prochaine venue du Gouverneur Cosgo, les abandonnent à leur sort.
Esseulés mais pas résignés, Althéa, Brashen et Ambre mettent alors en place un plan désespéré impliquant Parangon, la vivenef folle.
● J'ai tout de suite été emportée par la trame du récit. D'emblée j'ai senti que ce serait un tome mouvementé et je me revois trépigner d'impatience et de plaisir en initiant ma lecture.
A Terrilville, les choses bougent, on peut même dire que ça chauffe. Les taxes jamalliennes mettent à mal les marchands, anciens et nouveaux se confrontent, les premiers cherchant à préserver leur statut, leurs richesses, les seconds voulant tirer profit de tout et poser de nouvelles règles à leur avantage. Le paysage et la structure de Terrilville se refaçonne, au grand dam de ceux qui l'ont connu florissante et libre du joug jamallien.
Il y a de nettes évolutions chez certains personnages et c'est bienvenu et plaisant.
Parangon est sollicité mais, en perte de repères, effrayé, il entre en résistance contre ses bienfaiteurs. Le trio parviendra-t-il à lui faire entendre raison? L'enjeu est vital. Suspens garanti sur ce plan.
Hiemain est ici un peu plus en recul, le fourbe Kennit occupe le devant de la scène et se démène pour manipuler son monde et amener la Vivacia à le suivre dans ses plans.
Ailleurs, on assiste à un revirement de situation qui laisse à penser que ce personnage aura un rôle important à jouer plus tard...
Bref, un tome dynamique, assez politique en somme, fort plaisant et qui encore une fois, m'a laissé entendre que la suite serait explosive.
"La pauvreté et la simplicité ne vous protègent pas de l’avidité des autres."
L'éveil des eaux dormantes T6, Les Aventuriers de la mer - Robin Hobb
● Alors que Parangon, la vivenef folle, prend enfin la mer avec Althéa, Ambre et son équipage monté de bric et de broc par Brashen, Terrilville sombre dans le chaos.
Les Vestrit doivent fuir. Malta, blessée, reste prête à tout pour sauver son père, dans une cité qui s'écroule.
Ailleurs, la Vivacia et Hiemain sombrent un peu plus chaque jour sous l'emprise mentale du pirate Kennit alors que le peuple des poissons, jamais loin, s'éveille.
● Les tomes se suivent en apportant chacun son lot de nouveautés, rebondissements au niveau du contenu. La qualité narrative, elle, est toujours au rendez-vous.
Un tome tout ce qu'il y a de plus remuant, ça bouge, ça tangue même. Et pas que sur mer!
C'est aussi le tome de tous les dangers pour nos héros, même le petit Selden a droit à son quart d'heure de "gloire" (enfin presque). J'ai trouvé ça pas mal plaisant de le voir sortir de l'ombre, de découvrir son caractère dont je craignais qu'il ne ressemble trop à celui de sa grande sœur ou même de son père. Sur ce plan, au moins, je me suis vue rassurée.
Dans ce tome, qui peut être décrit comme transitionnel, un certain nombre d'événements et quelques moments clés sont venus un peu mieux éclairer ce qui avait pu être pressenti dans les précédents tomes.
Éveil des eaux dormantes, le titre de ce tome est parfait car c'est vraiment le sentiment qui s'en dégage. Celui d'avoir été éveillée à tout un tas de données importantes pour la suite de la série.
Robin Hobb est brillante, jamais je ne me suis ennuyée dans son histoire. À chaque nouvelle plongée dans Les aventuriers de la mer, je me suis retrouvée happée par le récit.
"Demain vous doit la somme de vos jours passés. Rien de plus. Et rien de moins. Parfois, on regrette que demain nous ait réglé aussi exactement notre compte."
Le seigneur des trois règnes T7, Les aventuriers de la mer - Robin Hobb
● Dans une Terrilville ayant sombré dans un chaos sans nom, Ronica Vestrit se bat seule face aux marchands afin de dédouaner les siens de toute responsabilité dans l'affaire impliquant le gouverneur Cosgo.
Enfui en terre du Peuple des pluies, Keffria pensait ses enfants à l'abri de tout danger, c'était sans compter la colère de la Cité enfouie transmise par celui qu'elle porte en son sein.
● Dans ce tome, nos héroïnes et héros sont mis a mal mais savent faire preuve de ressources. Des ressources, qui bien que je les soupçonnais déjà, sont parvenues encore une fois à m'éblouir.
Abnégation, sacrifice de soi, initiatives, chacun.e fait en sorte d'aller de l'avant malgré les épreuves et risques encourus.
Ronica Vestrit est particulièrement mise en avant dans ce tome, quelle figure emblématique et quel exemple à suivre que cette femme qui, depuis le début de la saga, n'a cessé d'attirer ma sympathie et mon respect.
Sa fille et sa petite fille ne sont pas en reste, l'une semble vouloir enfin agir, l'autre révèle un visage plus mature, propre à réveiller la sympathie et l'intérêt pour son personnage.
Un tome qui ne manque pas de mettre en avant les femmes de la saga. Et c'est tout à fait plaisant.
Un tome par ailleurs très mouvementé, qui n'hésite pas à laisser en suspens le devenir de certains.
On en ressort quasi sous pression.
Il y avait de quoi donner envie d'y replonger rapidement. Et c'est ce que j'ai fait.
"Il n'est rien de plus destructeur que la pitié de soi."
Ombres et Flammes T8 et Les Marches du trône T9, Les aventuriers de la mer - Robin Hobb
Voici les 2 derniers tomes de la saga dont je rassemble ici mes impressions, impressions qui viennent conclure le voyage. Un voyage entrepris en compagnie de Lupa du blog lup-appassionata.
2 tomes faits d'actions, d'émotions (certaines qui m'ont cueillie là où je ne les attendais certainement pas), révélations et surtout de nombreuses évolutions (souhaitées ou pas).
Des évolutions qui touchent évidemment les personnages mais aussi le monde dans lequel ils évoluent.
Derniers tomes que je n'ai pu m'empêcher d'enchaîner rapidement tant l'envie de connaître l'aboutissement de l'histoire était là, tant l'envie de voir ce qu'il y aurait au bout du chemin parcouru par chacun était là.
Et je n'ai pas été déçue des choix de l'autrice.
Oh tout n'est pas révélé, et je ne suis pas certaine qu'on saura jamais ce qu'il en est du secret de quelques-uns mais, ce n'est pas navrant.
Quand j'ai commencé la série, j'étais très attachée à Fitz de L'Assassin Royal, je doutais même de trouver autant de plaisir dans ma lecture des Aventuriers de la mer ; maintenant, je me demande si je ne vais pas trouver mon retour aux Six Duchés fade en comparaison de la diversité de lignes narratives qui se trouvent développées ici.
Je l'ai dit et répété mais vraiment, jamais je ne me suis lassée, jamais je ne me suis ennuyée entre ces pages.
J'y ai vu des personnages grandir, s'affirmer, s'aimer ou se haïr, s'unir pour le pire et surtout le meilleur.
J'y ai vu un monde, des sociétés, changer, reculer, être détruit.es mais se renouveler et renaître enfin.
Ce fut un très beau voyage entre terre et mer, probablement un de ceux que l'on chérit longtemps, en y repensant de temps en temps.
(merci Lupa pour tous nos échanges et la belle amitié que nous avons développée grâce à eux)
(les avis complets des tomes 1 à 4 sont aussi sur le blog!)
"Celui qui vous aime, celui que vous aimez a moins d'importance que ce que vous êtes."
"Il faudrait être fou pour croire qu'on peut changer le cours du monde."
La vieille anglaise et le continent - Jeanne A Debats
● 9 nouvelles qui placent l'individu face à ses choix dans des futurs hypothétiques tout ce qu'il y a de plus sombres. Des nouvelles qui bien que dans des univers futuristes et SF marqués confrontent toujours le lecteur à des problématiques bien réelles de nos jours.
Il y est question d'anamnèse (transfert de conscience ou de corps), d'enfermement, de virus et de libertés, de transmission, d'écologie aussi. On passe d'un récit doux comme un conte à de la hard sf, c'est triste et drôle, engagé.
Ma nouvelle préférée est sans doute La vieille anglaise et le continent, pour son scénario, pour sa poésie, pour son message et la douleur et beauté qui en ressort.
Celle que j'ai le moins appréciée, Privilège insupportable. Histoire au final dérangeante, qui m'a mis mal à l'aise, sans doute parce qu'il y est question d'inceste, parce que le choix hyper égoïste du narrateur y est totalement prégnant.
J'ai trouvé la nouvelle Saint Valentin amusante, grinçante et assez foldingue. Pour autant, elle aborde certains points moins propices à la rigolade...
● Des nouvelles aux univers éclectiques, dont le ton varie, dont le message qu'elles portent varie et parfois se recoupe. Des nouvelles exaltantes, affolantes, déroutantes.
Jeanne A.Debats montre dans ce recueil de nouvelles toute l'étendue de son talent, la profondeur d'un style que je n'avais pas autant senti dans sa trilogie Testament et que, du coup, j'ai vraiment apprécié.
Bref, quelle maîtrise des mots et de la narration! Excellent.
(merci à la méduse neurologique de m'avoir accompagnée durant cette lecture, de chouettes échanges et réflexions!)
"Certaines personnes sont si profondément attachées à la Vie sous toutes ses formes, tous ses aspects, qu’elles consacrent leur existence à sa préservation, quitte à sacrifier celle des autres."
L'homme qui mit fin à l'Histoire - Ken Liu
● Un couple de scientifiques sino-américains met en place un projet de voyage dans le temps à visée Historique.
À savoir, revivre certains moments de l'Histoire dans un devoir de mémoire.
Chaque moment revisité est unique, sans interaction aucune.
Cible 1ère du projet : l'unité 731 du Mandchoukouo dans laquelle les japonais ont mené, de 36 à 45, une terrifiante expérimentation humaine sur la population chinoise.
● Le projet est controversé, les faits sont niés par les États responsables (Japon, US), par la population même. C'est qu'il ne faudrait pas provoquer des conflits d'intérêt, remettre en question des alliances, réveiller les morts.
Enterrons le passé, surtout, il est bien trop horrible, bien trop dangereux d'invoquer l'indicible, de faire parler les morts.
Et pourtant, à l'unisson de ce couple de scientifiques, des voix, dans les familles de victimes, s'élèvent pour comprendre, savoir ce qu'un.e tel.lle, enlevé.e, disparu.e à cette époque est devenu.e, faire leur deuil aussi, faire entendre au monde l'horreur vécue par des millions de chinois.es.
Même appuyé par les témoignages de ceux qui ont été partie prenante de ces expérimentations, la crédibilité des faits est sans cesse remise en question par hommes d'état et historiens non convoqués à vivre le voyage dans ce temps de l'Histoire.
Et c'est terrible de conséquences.
● À travers ce récit à la narration documentaire, Ken Liu convoque le passé afin de rendre justice aux victimes et à leurs familles. Il y est question d'un fait réel terrible de l'Histoire sino-japonaise. Il y est question de négationnisme, de mémoire, de subjectivité, de fragilité des témoignages à travers le temps, de reconnaissance, de justice et de mea culpa.
La dimension SF, si elle est présente au travers de la méthode scientifique qui permet ce voyage dans le passé, n'atténue pas la véracité et la portée humaine de ce récit bouleversant.
Il faut avoir l'estomac accroché, quand bien même l'auteur ne fait aucunement preuve gratuite de voyeurisme dans ce qu'il expose.
Mais ce qui est dit heurte et donne à méditer sur la nature humaine, longtemps après avoir refermé le livre.
"Nos vies dépendent de ces petits instants, ordinaires en apparences, qui se révèlent avoir des effets monumentaux."
"Le fait que nous ne détenions jamais un savoir total, idéal, ne nous absout en rien du devoir moral qui nous incombe de prononcer un jugement et de prendre position à l'encontre du mal."
"Le silence des victimes du passé impose au présent le devoir de recouvrer leurs voix."
Les nuits blanches - Fedor Dostoïevski
● Lors d'une promenade au bord de la Néva, un jeune homme, doux rêveur, vole au secours d'une demoiselle en pleurs. De là, naît une amitié où l'un et l'autre vont se raconter et s'ouvrir un peu plus l'un à l'autre au cours de 3 belles nuits blanches.
Nastenka a 17 ans, vit chez sa grand-mère et révèle qu'elle est tombée folle amoureuse de leur ancien locataire. Ce dernier parti, l'a laissée désœuvrée. Lui, la vingtaine, est un solitaire, un peu naïf, épris de rêves et de liberté.
Après ces échanges intimes, les voici gagnés par l'amour, pleins d'un nouvel élan de bonheur, le cœur en joie.
Mais soudain...
● Les nuits blanches est une romance qui a fait souffler un vent de fraîcheur dans mes lectures.
Dostoïevski délivre en quelques pages, une histoire d'amour certes naïve mais touchante.
C'est heureux et triste à la fois, empreint tour à tour de cette exaltation et mélancolie que j'avais déjà sentie dans Un cœur faible.
La plume de l'auteur est un vrai ravissement.
"Je ne sais me taire quand j'ai le cœur qui parle."
L'affaire Charles Dexter Ward - HP Lovecraft
● Après que le jeune Charles Dexter Ward découvre que Joseph Curwen, l'un de ses ancêtres, a été jugé pour sorcellerie à Salem il part en quête de son histoire. Au fur et à mesure de ses recherches, d'étranges phénomènes se produisent isolants de plus en plus le garçon, inquiétants ses parents.
Appelé à intervenir auprès du garçon, le docteur Willett, médecin très proche de la famille Ward, va chercher à établir et garder un lien avec Charles qui semble avoir sombrer dans la folie. Il se fera fort de comprendre exactement de quoi il retourne et sauver le jeune homme de, ce qu'il croit, s'apparente à un délire psychotique.
● Les procédés narratifs utilisés par Lovecraft pour cette histoire qui se situe entre la nouvelle et le roman sont juste parfaits : lettres, témoignages, retranscriptions de sons, histoires passées alternent pour donner plus d'ampleur et de rythme à l'ensemble.
Le tout a un pouvoir d'évocation et de suggestion très fort. Autant dire que la tension atteint son paroxysme et que l'horreur est bien au bout du chemin.
● Aliénation mentale, délire psychotique ou véritable expérience démoniaque, cette affaire Dexter Ward m'a emportée. Du mystère, de l'angoisse, une enquête menée par un aliéniste, une excellente plume, tout ce que j'aime.
Après plusieurs titres, mon oreille commence à se faire au style du monsieur, comprend aussi ce qui est critiquable dans l'homme de l'époque et certains propos tenus... Comprend aussi ce qui relève du génie d'auteur dans sa créativité foisonnante.
L'écoute audio, je tiens à le souligner est juste parfaite pour découvrir Lovecraft.
"certaines formes ou entités détiennent un pouvoir de suggestion qui fait entrevoir d'innommables réalités au-delà du monde illusoire où nous nous enfermons."
Et voilà, ainsi s'achève ce copieux En bref, j'ai lu #6. Tout ne vous intéressera sans doute pas, mais j'espère que son éclectisme vous plaira et que parmi les titres présentés, vous en trouverez au moins un ou deux qu'il vous plairait de lire ou bien un que vous ayez déjà lu(s) et dont vous voudrez bien partager avec moi, votre avis.
Merci de votre intérêt!
32 commentaires
Quel billet!! :)
Je ne connais pratiquement rien dans ta liste, mais je suis ravie de voir que le Bâtard de Kosigan t'a plu. J'attendrai toutefois que la série soit complète avant de me pencher dessus (comme il a été dit chez Tigger Lilly à propos d'Ada Palmer: vous faites la lecture, vous évaluez et j'arrive après ^^).
Le Ken Liu est un grand livre!
Ravie aussi que tu apprécies Lovecraft. Je lis un recueil de nouvelles "de lui" en ce moment, mais c'est plutôt décevant: les textes, incomplets, ont été terminés par une autre personne après la mort de Lovecraft et sentent un peu le pastiche. Il manque quelque chose dans la rédaction, le surnaturel ne suffit pas...
Ouf "pratiquement" n'est pas absolument :p
Oui j'apprécie énormément cette série. Je la trouve distrayante et intéressante.
J'aime notamment qu'elle me fasse entrevoir l'Histoire passée et l'évolution du monde différemment :)
Quant à Lovecraft, je n'aime pas le personnage et certains de ses propos, mais ses histoires pour l'instant m'embarquent pas mal.
Si tu écris un avis sur ce recueil de nouvelles "de lui" que tu lis, je me ferai un plaisir d'en noter le titre pour vite l'oublier :p
De mon côté, je me concentre sur ce que je trouve disponible sur youtube en audio, ça passe très très bien.
Merci d'avoir pris le temps de passer par ici et pour ton commentaire Alys :)
"Merci d'avoir eu un mot pour chaque lecture!" --> Euh, on en parle de tes onze ou douze commentaires d'hier? :D
Je chronique le bouquin de Lovecraft et Derleth cette semaine pour bien commencer l'année. :)
:p
Je repasserai bientôt lire tes nouvelles chroniques! (et laisser un mot :p )
Bigre que de découvertes, c'est super cool !
C'est chouette que tu lises à la croisée des mondes. Je viens de finir ma relecture du deuxième pour ma part :p
;) J'aime bien le mot "bigre" :p
A la croisée des mondes n'est pas un titre qui a croisé ma route et dont même j'avais entendu parler avant d'en voir sa 1ère adaptation. Mais je suis tout à fait heureuse de mon statut de primo lectrice. Peut-être même qu'il me permet d'en saisir toutes les nuances. Je dis bien "peut-être" :)
Merci de m'avoir lue!
Ah chouette ! Je me jette sur ton buffet livresque avec appétit, miam miam !
- Le Bâtard de Kosigan, je le vois rôder depuis un bon petit moment, mais j'ai tellement de titres en fantasy plus "urgents" que je n'ai pas encore eu l'occasion de lui ouvrir la porte, mais cela viendra sans doute…
- Cela fait un bail - renouvelé par tacite reconduction bien sûr ! - que les romans de Franck Thilliez me titillent (bon ok, elle était facile celle-là ^^) ! Leur côté scientifique est très intrigant, et j'avais bien aimé écouter l'auteur dans l'émission Pistes Noires sur Polar+ : https://www.canalplus.com/polar-plus/franck-thilliez-portrait-pistes-noires/p/1524407
- En revanche, le Tony Maguire n'est pas pour moi, c'est certain !
- Je place A la croisée des mondes dans la même case que les Harry Potter : des classiques de la littérature jeunesse que je ne lirai sans doute jamais et dont l'adaptation cinématographique m'évite de paraître complètement inculte sur la question ^_^ Ce n'est pas le côté "jeunesse" qui me freine, j'ai bien retenu qu'il offre plusieurs niveaux de lecture pouvant convenir à tout âge, mais l'obligation de faire des choix.
- Je pourrais invoquer ce même impératif de choix pour Le Tailleur de pierre, mais en toute franchise, c'est surtout ton retour moins enthousiaste qui l'emporte ;)
- J'aime beaucoup ce que tu dis sur Le gang des rêves. Un beau roman porteur d'espoir et de rêves à ne surtout pas piétiner, tu as raison !
- Bravo pour cette délicieuse récap' de nos aventures maritimes. C'était un moment précieux passé en ta compagnie, merci *_* Il faut que j'écrive mes avis sur les les trois derniers tomes, et je rame un peu pour ne pas me répéter… Forza !!!
- Ce recueil de nouvelles de Jeanne A Debats me fait bien envie, je l'avoue. Cela pourrait être un bon moyen de découvrir sa plume. Je le note sans hésiter.
- Je me souviens bien du coup de poing ressenti après ma lecture de L'homme qui mit fin à l'Histoire. La question « Comment est-ce possible ? » m'a hantée longtemps après l'avoir refermé. Comme tu dis, une méditation sur la nature humaine ne peut être évitée après ça ?
- À l'adolescence, j'ai eu ma période Dostoïevski. J'adorais, et je crois avoir lu presque tous ses romans, mais pas ce texte, enfin je crois… j'aimerais bien vérifier si le ravissement que tu évoques fonctionne toujours sur moi. Mais je crois déjà connaître la réponse ;-)
- Complètement d'accord : l'écoute audio est parfaite pour descendre dans les abîmes lovecraftiennes ! Moi non plus je n'aime pas l'homme, mais en revanche l'auteur avait un génie indiscutable que l'épreuve du temps ne semble pas avoir fané.
Un big merci pour cette dégustation de choix ! Un régal :)
Il y a dans Le BdK un côté uchronique (Histoire et lore merveilleux) qui me plaît et fait un peu rêver. Sans compter que le héros et sa communauté est vraiment attachante.
Merci pour le lien! Je vais écouter avec attention! Laisse donc Thilliez te titithilliez (je rebondis sur la blague, elle est bonne :p)
Je crois que les personnages du Gang des rêves et les mots de l'auteur pourraient vraiment te plaire. Le roman ne cesse de conquérir les coeurs autour de moi.
Forza! Allez je sais que loin de ramer, tu vas suivre le bon courant de pensées pour livrer ton avis sur le final de la saga. Merci encore de ces riches échanges. (prochain mail, je t'en redis 2 mots)
Je te conseille le recueil pour découvrir la plume et les différents styles de l'autrice. Tu ne seras pas déçue.
Comment? La folie de la guerre, du pouvoir, l'inhumanité de quelques-uns... Notre Histoire est tellement pleine de ces atrocités... Il n'y a pas besoin de regarder trop loin pour voir le pire dont l'humain est capable. À en être dégoûtée et vouloir se réfugier tellement loin de tout ça.
Pour moi Harry Potter et À la croisée des mondes sont très très différents. Pas le même registre. Je suis vraiment plus adepte d'HP, l'écriture n'a pas le même niveau à mon avis. Je trouve AlCdM plus jeunesse et simple à lire au final.
Mais ce n'est que mon avis hein ;)
Je ne regrette pas ma découverte tardive en livres de l'un et l'autre.
C'est encore autre chose d'en voir les adaptations.
Oh mais c'est super ça, un titre dont tu te souviens bien à me recommander?
Je ne sais si ma formation littéraire y est pour quelque chose, mais j'ai une vraie affection pour tous ces auteurs classiques du 19ème siècle.
J'aimerais vraiment lire plus d'auteurs russes.
Je te remercie encore pour les liens sur ton blog, c'est grâce à ton billet que Je m'y suis mise. Encore tellement à écouter!
Merci d'avoir eu un mot pour chaque lecture! Ça me motive à poursuivre.
Il me faudrait juste parvenir à plus de régularités.
Mais merci, merci, merci!
De Dostoïevski, à l'époque (et ça ne date vraiment pas d'hier ^^) mon préféré était Les frères Karamazov, mais peut-être qu'aujourd'hui ce ne serait plus le même, va savoir ;-)
Effectivement, j'ai apprécié Le gang des rêves, c'est une histoire qui fait du bien !
Ce fût un réel plaisir de venir papoter sur chacun de ces titres.
Et je suis trop contente que mes liens t'aient inspirée ;-) A presto !
Aurais-je oublié que tu as déjà lu Le gang des rêves? :p ça ne m'étonnerait pas tiens... mémoire pourrie jusqu'au bout hein... :p
Ce sera peut-être bien mon prochain Dostoïevski, Les frères Karamazov
J'ai lu le Di Fulvio en juillet 2018, de l'eau et bien d'autres lectures ont coulé sous les ponts depuis ^_^ Et puis, si tu devais retenir toutes les découvertes des copinautes, tu serais vite noyée sous les titres :D
De Dostoïevski, L'idiot est excellent aussi, et un peu moins copieux que Les frères... ;-)
Je suis allée voir si tu en avais écrit une belle chronique comme tu sais si bien le faire, et je n'ai trouvé que quelques mots dans une tes séances rattrapage :) Des mots qui avaient sûrement titillés ma curiosité ^^
Pour le prochain Dostoïevski, nous verrons bien. La longueur en elle-même ne m'effraie pas. Surtout qu'en audio ça passe encore mieux.
Je ne lui ai pas suffisamment rendu justice à ce Gang des rêves (procrastination aiguë, quand tu nous tient...), j'en ai un peu honte, et ce n'est certainement pas mon mini avis, plus que bâclé, qui t'a attirée vers lui ^_^
C'est vrai que les briquettes passent bien par le conduit auditif, bizarrement ;-D
Ben, y a pas à avoir honte hein. Nous n'avons pas toujours ni l'envie, ni le temps de rendre honneur à ces romans qui nous ont fait forte impression. Ou l'envie est là, mais comme tu dis, on remet à plus tard, et le temps passe et on abandonne l'idée à regret d'écrire finalement quelque chose. Cela me l'a fait pour tant de livres!
La longueur de la chronique n'est pas nécessairement importante pour laisser une empreinte. Quelques mots suffisent pour toucher. :)
Merci :)
:)
Je note le Debats ! j'aime beaucoup sa série Testament.
J'ai trouvé le style de l'autrice encore meilleur ici, et le format nouvelles parfait pour voir toute l'étendue de son talent. Je recommande ++ ce recueil Zina :)
Coucou
Je suis contente que tu aies apprécié Deuil de miel et la mémoire fantôme! En effet ils sont glaçants!
J'avais eu du mal par contre avec le tailleur de pierre. C'est celui de Lackberg que j'ai le moins aimé.
Je profite de mon passage par ici pour te souhaiter une belle année pour 2020!
Je te retourne tes voeux Piplo et te remercie des tiens. Une bonne année de lectures alors, bien variées et distrayantes! :)
Je désespère de trouver du temps pour passer lire tes dernières chroniques, mais je vais bien y arriver! Voir un peu quelles tentations tu nous as concocté par tes chroniques ^^
Les Lâckberg sont vite lus, c'est un bon point. Du policier basique je dirai. Je verrai ce qu'il en est du reste de la série au fur et à mesure. Bon ce n'est pas ma prio de la finir celle-ci, alors que les Thilliez j'ai vraiment hâte!
Bonne année encore :)
Merci ;-)
De bonnes lectures pour commencer l'année, je suis contente!
Dans le prochain Thilliez de la saga, Lucie et Sharko se rencontrent... De sacrés thrillers en perspective!
Passe une belle semaine!
Merci Piplo.
(je vais pouvoir profiter de qqs jours de congés pour me consacrer à rattraper tes avis sur ton blog!)
Que de belles lectures :)
Pour A la croisée des mondes je te conseille effectivement de finir le cycle avant de voir la série qui a tendance à mélanger les intrigues des tomes (ce qui est très bien pour qui n'a pas lu mais peut gâcher des choses autrement).
Je prends ton conseil bien volontiers. :) De toute façon, j'ai 1000 séries en cours alors je ne ressens pas l'urgence de la visionner dans l'immédiat.
Merci pour le tuyau sur le risque de spoil en plus ^^
"En bref, lisez mon rapide article de 142 pages." =P
Tu as réussi à résister à te jeter sur le tome 4 du "Bâtard de Kosigan" ? =O Je confirme que la fin peut être légèrement frustrante, mieux vaut le savoir, mais ça reste néanmoins satisfaisant. ^^
J'ai aussi découvert les 2 premiers tomes de "À la croisée des mondes" récemment. Je suis peut-être un petit peu moins enthousiaste que toi, mais ça reste une bonne lecture. Il faut que je me lance dans le troisième, ce qui serait déjà fait s'il n'était pas si volumineux. =X
C'est beau comme tu parles de "Le Gang des rêves", ça me fait hésiter - ce qui, en partant de 0, est déjà énormément.
Dire que je n'ai jamais lu "Les Aventuriers de la mer"... Ça me redonne envie comme à chaque fois que j'en entends parler, mais fiou, c'est une balade au long cours à prévoir. ^^
Content que tu aies apprécié "L'Homme qui mit fin à l'histoire". Un livre marquant et nécessaire par son propos et ses réflexions.
Hello Baroona :)
:p tu me fais toujours rire. A se demander pourquoi je ne publie pas un avis solo pour chaque lecture hein? Ah le temps, le temps mon bon monsieur, et l'envie, l'envie qui jaillit à retardement :p
Et ouip, je suis une championne de la résistance au Bâtard... C'est pour mieux savourer plus tard mon enfant. Non en vrai, je pense qu'il va être au programme très prochainement. L'auteur m'a prévenue à Sèvres qu'il faudrait que je compose avec une petite frustration.
Merci à toi de me dire que la lecture n'en sera pas moins satisfaisante (ton avis le montrait déjà).
Pour A la croisée des mondes, le 1 m'avait laissé un sentiment moyen en le terminant, j'étais assez circonspecte avant d'attaquer le 2. Donc suis plutôt contente qu'il ne me soit pas tombé des mains. Si tu as livré ton avis, j'irai te lire avec intérêt (et dis moi pas que j'ai déjà commenté hein, parce que Alzheimer me guette!).
La lecture du 3 viendra pour moi en temps voulu. Je ne ressens pas d'urgence urgence à me lancer.
Oh vraiment Le gang des rêves est une super histoire. Les personnes à qui je l'ai prêté ont été conquises au point de l'offrir autour d'elles. Je te souhaite de découvrir ce roman et son auteur qui est par ailleurs très sympathique et abordable.
Oui Les aventuriers de la mer c'est une balade au long cours (d'eau :p ) mais, ça se lit vraiment vite et il s'y passe pas mal de choses, donc c'est vivant. Et le fait de suivre l'évolution de plusieurs personnages, c'est aussi un plus.
Un jour peut-être que j'aurai le plaisir de lire ton/tes avis sur la série.
Tu as été l'instigateur de cette lecture : L'homme qui mit fin à l'Histoire. Je t'en remercie parce que j'ai fait une sacrée découverte en le lisant. Plus qu'à poursuivre avec La ménagerie de papier :)
Merci d'être passé lire ce volumineux billet (142 pages! pfiou :p)
Mais une fois que tu as écrit ces 142 pages, sais-tu que tu n'es pas obligée de toutes les publier en même temps et que tu peux les scinder ? =P
Tu n'as commenté que ma lecture du premier tome de Pullman, c'est bon, tu as encore tout ton esprit. ^^
Alors je note définitivement "Le Gang des rêves" dans un coin, même si je vois que la bête est volumineuse. =O
Oh, ça me fait plaisir, merci à toi. Bonne lecture de "La Ménagerie de papier", il y a aussi de bonnes choses à l'intérieur. =)
Oh oui je le sais, et me doute que ce serait plus digeste pour celleux qui veulent bien s'attarder par ici.
Je pourrais évidemment découper ensuite et alimenter ainsi le blog de manière plus régulière, mais voilà, ça sort comme ça, ça se fait ainsi.
Ce qui serait bien, c'est que j'arrive à me motiver pour en publier non 2 par an mais au moins 1 par trimestre :)
Bon, en même temps, ça allège vos feed que je sois moins loquace par ici :p (non? ^^ )
La bête est volumineuse, mais si accrocheuse, qu'elle se lit avec envie sur quelques jours de disponibilité. :)
De rien et Merci. Je vais de ce pas m'alimenter par chez toi!
La vieille anglaise et le continent est vraiment un chouette recueil. Et pour les aventuriers de la mer, tu auras quelques réponses dans La cité des anciens ! Je ne sais pas comment tu fais pour ne pas tout enchaîner xD
Merci pour l'indication Shaya. Je patienterai donc pour avoir ces fameux éclaircissements :)
(je me laisse porter par d'autres envies ;) )
Ce format "En BREF" est très chouette ! Et quel rythme de lecture pour ta fin d'année 2019 ;-)
Je n'ai jamais testé le format audio pour les nouvelles de Lovecraft mais j'imagine que ce format se prête bien au style descriptif de l'auteur et à l'ambiance mystérieuse.
Sinon, merci à toi pour notre lecture commune du recueil La vieille anglaise et le continent ! C'était un exercice nouveau pour moi et j'ai beaucoup apprécié nos échanges :-)
Bonne soirée Ite et au plaisir de lire de nouveaux billets !
Merci :)
Oui j'ai eu un rythme entraînant et plaisant. Et les audiolivres ont contribué fortement à cette explosion de lectures.
Comme tu le soulignes, ce sont des histoires dont la rythmique et le ton se prêtent bien au format audio. La voix du lecteur est un autre point fort.
Plaisir partagé hein :)
(il faut que je me motive, malgré le manque de temps, malgré la fatigue. Merci!)
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