09/10/2022
Les Utopiales - Tour d'horizon du Festival International de SF'21
Dans 3 semaines, le Festival International de Science-Fiction, LES UTOPIALES, ouvrira grandes les portes de la Cité des Congrès de Nantes - patrie d'un auteur majeur de l'Imaginaire, Jules Verne.
Afin de vous le faire découvrir (et de vous donner l'irrésistible envie d'y aller, parlons vrai ;) ), voici mon récap de l'édition 2021.
Tout d'abord, la présentation officielle émanant du Site internet du Festival des UTOPIALES
« Notre ambition, toujours aussi forte, est d’offrir au public des Utopiales un
panorama vertigineux des possibles explorés par la science-fiction et les sciences. »
L'équipe de programmation
Et maintenant, place au retour en mots et images.
Comme vous le verrez, ce festival a à cœur de mêler Science(s) et Imaginaire.
Bonne découverte à vous qui passez par ici :)
4 jours fous, c'est parti
TRANSFORMATIONS
déclinés en 4 sous-thèmes : Transitions, Évolutions, Adaptations et Mutations
Comme chaque année, artistes et scientifiques, créateur.ices, auteur.ices se seront à nouveau réuni.es pour nous inviter à réfléchir au passé, décrypter le présent et anticiper l'avenir afin de transformer notre monde pour le bien de tous.tes.
Entrée en matière : Discours inaugural et présentation de l'affiche d'Alex Alice (©podcast Utopiales 2021 - à partir de la 24ème minute pour l'intervention d'Alex Alice)
Alex Alice est un habitué du Festival, il a par ailleurs réalisé l'affiche de l'édition 2020, malheureusement annulée en raison du Covid.
Un travail de création de vives réflexions, qui chemine de la vraie histoire à l'imaginaire, avec des choix graphiques appuyés.
Les Utopiales, un festival très riche (un vrai booster intellectuel et émotionnel) composé de tables rondes littéraires, scientifiques et artistiques (150 pour cette édition), des séances de cinéma (environ 70 entre les longs et courts métrages), des expositions (8), des pôles ludiques, asiatiques et de jeux vidéos et aussi des conférences traduites en langue des signes.
De mon côté, comme chaque année, je me suis intéressée à tout ce qui fait le Festival, et autant dire que ça met le cerveau en fusion, ça fait briller les yeux, ça fait chauffer les pieds et ça fait aussi un bien fou d'y retrouver les ami.es blogopotes, copinautes féru.es d'Imaginaire et de Science(s).
Quelques extraits de ce que fut mon programme côté conférences, expositions, films, et tout le reste :)
LA LEÇON DU PRÉSIDENT (© un podcast Utopiales)
La science-fiction met souvent en scène vaisseaux spatiaux, gigantesques stations orbitales ou méga-projets planétaires. Pour la plupart, ces réalisations relèvent de l’imagination la plus débridée.
En revanche, d’autres survivent à une analyse plus poussée fondée sur la science maîtrisée à notre époque : à défaut d’être réalisables dans un futur proche, elles ont un fonctionnement pensable. Si les univers de la science-fiction obéissent aux mêmes lois que le nôtre, que nous manque-t-il donc pour égaler ses exploits ? Et comment les réaliser ? Au-delà des difficultés techniques propres à la réalisation d’un instrument fonctionnel, du grille-pain au vaisseau interstellaire, la différence entre nous et ces ingénieurs du futur est d’abord une affaire de capacité à produire et à utiliser rapidement une grande quantité d’énergie.
Avec : Roland Lehoucq
I'VE SEEN THINGS (© un podcast Utopiales)
La réinvention de notre regard sur nous est l’un des aspects les plus touchants de la science-fiction. C’est ce que rappelle le réplicant Roy Batty qui interroge son humanité à l’instant de l’agonie. Bien que nous passions notre temps à justifier nos actes si répugnants soient-ils, parallèlement, nous ne rencontrons souvent pas de juges plus sévères que nous-mêmes. Dans le miroir, le reflet est insupportable. Pourquoi sommes-nous méchants avec nous ?
Avec : Christophe Siébert, Joëlle Wintrebert, Léa Murawiec
Modération : Jérôme Vincent
(extrait du live tweet ici)
Et bien d'autres tables rondes telles que :
La Fabrique du complot avec Sandrine Kerion, Pierre Bordage, Christophe Siebert. Modo : Jérôme Vincent
Substance rêve avec Elisa Beiram, Pierre Cassou-Noguès, Marc-Antoine Mathieu. Modo : Jérôme Vincent
Dune avec Nicolas Allard, Sara Doke, Lloyd Chéry, Roland Lehoucq. Modo : Jérôme Vincent
Et ce qu'il y a de bien, c'est que vous pouvez écouter, réécouter, toutes les tables rondes 2021 via les podcasts des Utopiales sur le site du Festival à cette adresse : https://podcast.ausha.co/les-podcasts-des-utopiales-2021
EXPOSITION SCALL
de Pascal Michon dit Scall
EXPOSITION GOLDORAK
De Dorison, Bajram, Cossu, Sentenac, Guillo d'après l’œuvre de Go Nagai
EXPOSITION SATOSHI KON - RÊVER LA RÉALITÉ
De Julien Sévéon
EXPOSITION LE CHÂTEAU DES ÉTOILES
De Alex Alice
BELLE de Mamoru Hosada
(Compétition Internationale long métrage UTOPIALES - Avt 1ère)
Mon avis sur Instagram
▪︎ Suzu est une adolescente japonaise ayant une piètre image d'elle-même.
Le décès prématuré de sa mère est une plaie ouverte, imprimant en elle une profonde tristesse et la laissant totalement repliée sur elle-même.
Sa meilleure amie lui envoie un lien web qu'elle accepte après moultes hésitations. Le monde virtuel d'U s'ouvre à elle. Un univers où tout est possible, notamment celui d'être enfin vue, reconnue. Être pleinement même si c'est au travers d'un simple avatar.
Tout semble idyllique jusqu'à l'intervention d'un avatar portant en lui une colère dévastatrice.
Suzu en est bouleversée. Son regard sur U et ceux qui le contrôlent change alors.
▪︎ Ce qui semble être de prime abord un énième film d'animation mettant en scène la période délicate de l'adolescence vient en fait revisiter le conte de La Belle et la Bête et mettre en exergue des thèmes très fort tels que le deuil et la souffrance qui l'accompagne, la difficulté à grandir, la maltraitance infantile, la difficulté de communication, l'isolement psychique. Si Hosada montre les différentes facettes du monde virtuel (un possible paraître) en l'opposant au réel (l'être), il ne donne pas dans le manichéisme. Si Suzu évolue et se transforme grâce à ce qu'elle trouve dans le virtuel, jamais elle n'oublie que l'important est IRL, auprès de ceux qui comptent.
La notion de soutien, d'entraide intergénérationnel est présent aussi.
▪︎ En bref, un anime fort et émouvant par les thèmes abordés, qui sait être drôle aussi, visuellement superbe, avec une bande son qui prend aux tripes et une voix cristalline qui tire les larmes.
BEYOND THE INFINITE 2 minutes de Junta Yamaguchi
Mon avis sur Instagram
▪︎ Fin de journée, Kato laisse son employée fermer son café et monte à l'étage où se trouve son appariement.
Là, il réalise que son moi du futur +2mns lui parle à travers la télé.
Perplexe, il se laisse toutefois embarquer dans des réactions en chaîne de plus en plus rocambolesques qui vont impliquer ami-es et autres quidams.
▪︎ Tourné avec un smartphone, Junta Yamaguchi réalise la prouesse de livrer en 1h10 un film SF totalement abouti.
Boucle temporelle, comique de situation, unité de temps, unité de lieu, ingéniosité, acting hyper précis, tout est millimétré et c'est juste génial..
J'ai adoré les acteurices, leurs expressions, leur unité, ce sentiment de sérieux dans leur jeu tout en dégageant cette impression d'amusement permanent.
En bref, Beyond the infinite, 2 minutes est drôle, un pur divertissement et intelligent.
Recommandation +++
Parmi les autres films vus, je recommande aussi Tokyo Godfather de Satoshi Kon : tellement bon et touchant!
En revanche, After Blue de Bertrand Mandico. :/ (pas du tout mon genre de film)
Ce que j'en ai dit sur tweeter après visionnage : Rarement vu un film aussi WTF. Impression que le réalisateur a porté à l'écran un bon gros fantasme de mascu (femmes se masturbant, s'embrassant toutes les 2 mns, symboles phalliques +++). Dialogues risibles, métaporno. Visuel façon bad trip (pas le film hein, mais drogue dure). Bref 1h de trop. Positif, y a du bon son.
Les séances de courts-métrages sont un must to do pour les amateur.ices de ciné courts ou longs. Un bon moyen de découvrir des petits bijoux côté réalisation, idées, photo/graphismes, acting.
PÔLES LUDIQUE, JEUX VIDÉOS
Et enfin, passage par la LIBRAIRIE géante des Utopiales
Voilà, 4 jours intenses résumés rapidement, en quelques images non exhaustives de tout ce que j'ai pu faire et voir durant cette édition 2021, des retrouvailles qui font toujours tant de bien avec ce festival majeur de l'Imaginaire.
Et dont j'aurai l'immense joie d'y retourner cette année encore du 29 octobre au 1er novembre.
Le thème de l’Édition 2022 ouvre de belles perspectives et pistes de réflexions :
Limite(s)
En 2022, Les Utopiales nous confrontent aux limites. Elles testent les cadres, découvrent ce qui se trouve au-delà, franchissent les seuils, quitte à sombrer dans l’hubris, cette démesure qui frappe l’humanité depuis trop longtemps. Durant 4 jours, scientifiques, artistes, auteur·rices iront voir si, comme l’affirmait Alphonse Allais, passé les bornes, il n’y a vraiment plus de limites !
En attendant, je lève mon verre
AUX ORGANISATEURS (celleux sur le devant de la scène, celleux qui œuvrent à l’arrière-plan), AUX AUTEUR.ICES, AUX BENEVOLES, AUX ANIMATEURS D'ATELIERS, AUX SCIENTIFIQUES DE TOUS BORDS, etc de rendre aussi vivant et intéressant ce FESTIVAL INTERNATIONAL DES UTOPIALES
14:40 Publié dans Boum boum | Tags : utopiales2021, review, tour d'horizon, festival international de science-fiction, nantes, sciences, conférences, expositions, cinema, courts-métrages, auteur.ices, scientifiques, jeux vidéos, cosplay, blogosphere rencontres, librairie, ouvert à tous.tes, passionnant, litteratures, sfff, bande dessinée and more and more | Lien permanent | Commentaires (9)
Commentaires
Il fallait au moins presque une année pour écrire une rétrospective si imposante. ^^ Ça donne une bonne idée de la densité de la chose en tout cas.
Bonnes futures Utopiales 2022 !
Écrit par : Baroona | 09/10/2022
Comme il y a beaucoup de rétrospectives qui sortent dans les semaines post-Utopiales, je me dis que c'est pas mal de sortir la mienne quelques semaines avant.
Si ça peut faire un peu de pub et susciter l'envie à certain.es d'y aller ou d'y retourner, c'est chouette.
Niveau taille, j'ai fait plus imposant :) Heureusement, il y a les photos :p
Et toi, jamais tu viens?
Écrit par : itenarasa | 09/10/2022
C'est sûr que ça le sort de la 'masse', c'est toujours bien.
Quant à ta question, hum, non. ^^
Écrit par : Baroona | 10/10/2022
Oui y a un peu de ça. Même si ça n'attire pas foule de commentaires, il y a peut-être plus de lecteurs en sourdine. Je dis ça mais je n'en sais strictement rien ^^
Sans vouloir être indiscrète, why? Question de distance ou autre ?
Dommage, c'eût été un plaisir de te rencontrer Irl ;)
Écrit par : itenarasa | 10/10/2022
Pas d'envie particulière, ce n'est pas mon truc. ^^
Écrit par : Baroona | 11/10/2022
Haha, voilà de quoi commencer à se mettre dans le bain. C'était une très chouette édition.
Et donc c'est sûr tu viens cette année ?
Écrit par : Tigger Lilly | 09/10/2022
Ouiiiii. La hâte est là :)
Oui oui je viens, malgré la fatigue et tout. Ça me fera le plus grand bien! (Billets voyage réservés hier) ^^
(Et promis avant fin de semaine, tournée de blogs, ça va spammer!)
Écrit par : itenarasa | 10/10/2022
Pas mal, cette idée de chroniquer l'année suivante! :) J'espère que tu passeras un aussi bon moment cette année!!
Écrit par : Alys | 16/10/2022
Ça donne envie d'y aller, j'ai bien fait de prendre mes billets de train pour la prochaine édition :)
(et je réalise que j'avais mis de côté plein de podcasts des conférences et bien évidemment je n'en ai écouté AUCUNE xD)
Écrit par : Vert | 21/10/2022
Les commentaires sont fermés.