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02/05/2014

Mélisande! Que sont les rêves? - Hillel Halkin

mélisande que sont les rêves,hillel halkin,hymne à l'amour et à l'amitié,trio et ou duo,ça a viré au cauchemar non?,pas grave on se réveille toujoursI had a dream

Au hasard d'une rencontre, Howard, professeur et spécialiste de philosophie antique, replonge dans le passé. Sa mémoire l'emporte vers ces êtres qui ont marqué sa vie : Richard (Ricky), l'ami exceptionnel par son intelligence, par son assurance, par son comportement hors norme aussi et puis Mélisande (Mellie) dont il tomba amoureux au premier regard, elle qui lui préféra d'abord Ricky avant de l'épouser lui, le timide, le posé. De trio à duo(s), Hoo nous livre au travers d'un long appel à l'absente, cet amour aussi vivace qu'au premier jour. Pour un ami d'abord, pour une amante surtout.

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14/09/2012

La nébuleuse de l'insomnie - Antonio Lobo Antunès

La nébuleuse de l'insomnie-A_Lobo_Antunès.jpgJe me suis fait LOBO-tomisée...

"Je me suis tapi dans un coin les joues dans les paumes et j’ai pensé – le jour ne va pas tarder à se lever alors que le jour ne se lèvera jamais"

Et bien moi j'ai été heureuse que le jour se lève après avoir achevé cette lecture qui m'a bien malmenée et bien souvent plongée dans la confusion. Mais pourquoi me direz-vous? Parce que... et là je vais essayer de coller au style :

La nébuleuse de l'insomnie est un livre qui vous donne le vertige tellement le style est chaotique et consiste en un flot ininterrompu

-ou presque

de pensées, réminiscences, interrogations qui vous retournent le cerveau et tout ça tourbillonne dans un temps imprécis où l'on ne sait plus si ce qui est dit, c'était hier ou demain, si le narrateur est l'enfant ou l'adulte, le frère ou la femme, la cousine?

-l'idiot?

bref, c'est un désordre d'images, paroles qui se répètent à l'infini, de lambeaux de récits complètement décousus et qui s'enchaînent sans répit (il faut attendre la fin d'un chapitre pour voir arriver un "." salvateur). Petit extrait illustrant un style... déroutant :

"-Quelle vie

pas seulement ses traits, tout entière sans défense, fragile, ma mère l'enfant du naufragé entrant dans le réfrigérateur

-Disparaissez d'ici

et malgré tout le crayon

-Et nous

Chaque fois qu'il touchait le bureau, celui qui m'avait multiplié les os s'est avan

(sur le mur un type vêtu d'une blouse sévère m'a-t-il semblé et brandissant un livre mais je n'ai pas pu m'attarder sur la question)

cé d'un pas révérencieux

-Il a essayé de s'enfuir avant hier

ma mère abandonnant le réfrigérateur pour s'enfermer dans sa chambre [...]"

(J'ai souvent eu envie de crier "mais c'est quoi ce bordel?" ou "mais donnez-lui un somnifère que ça s'arrête!")

Prenez votre souffle, il faut s'accrocher pour tout saisir. A tel point que je me suis demandée si cette manière d'écrire était liée à une mauvaise traduction du portugais. Mais non, non, la traduction est paraît-il excellente et fidèle à l'écriture V.O. Je ne saurais dire si une telle écriture relève de la prouesse ou du dérangement psychologique. Quel esprit tortueux (torturé?) faut-il avoir pour "pondre" un tel récit? (C'est marrant quand j'ai vu les premiers Saw, je m'étais fait le même type de réflexion en me disant que le scénariste devait avoir un esprit sacrément tordu pour avoir inventé de tels pièges...). Bon, M.Lobo Antunès était psychiatre avant d'être écrivain... Je comprends un peu mieux du coup - Ce livre doit être un test!!!

Certains ont salué une écriture fantaisiste qui s'accorde "toutes les libertés", un style "d'une grande puissance poétique". Moi, je pense m'y être un peu perdue dans ce récit ou en tout cas, avoir été complètement déroutée par le style, ne pas en avoir saisi toute la... "beauté" (???) Je ne sais pas trop quoi en penser en fait. C'est vrai qu'il y a un moment où l'on s'habituerait presque à cette forme d'écriture, mais je regrette de ne pas y avoir vraiment adhéré parce que, du coup, j'ai eu bien du mal à me concentrer sur l'histoire en elle-même.

Ce que j'ai compris : souvenirs décousus d'un jeune adulte "autiste" (l'idiot) enfermé dans un hôpital psychiatrique qui nous ouvre les portes de son esprit. Esprit sans sommeil, tourmenté par les réminiscences d'une enfance où se croisent (mais pas vraiment) le grand père (despotique), la grand mère (malade), le frère (écrivain?), la tante (morte?), le commis (le père???), le père (ou pas...), la cousine (oiseau de mauvais augure), des bêtes que l'on tue (pauvres lapins). Confusion de souvenirs où la mort plane bien souvent, où les interrogations à la filiation sont permanentes, où la sauvagerie humaine perce confusément.

Quand je ne dors pas, est-ce que mon esprit divague autant?...

Comme me le disait Reveline, le titre n'est pas trompeur, c'est nébuleux à souhait.

Eh vous avez vu les copines malgré tout j'ai réussi à écrire quelque chose ! :p

*merci à Sound de m'avoir inspirée pour le titre ^^