07/04/2014
Mon Festival Quais du Polar 2014 - C'era enquête (1ère partie)
Le Festival Quais du polar vient de fermer ses portes sur sa 10ème et non des moindres édition. C'era una volta fan de la 9ème heure ne pouvait manquer ça. Rappelez-vous, il y a un an je découvrais ce superbe évènement littéraire lyonnais. Comme une dingue je parcourais durant 3 jours les allées du Palais du Commerce en quête de rencontres d'auteurs, lus ou non. Je jouais à Sherlock Holmes dans la ville afin de résoudre l'enquête Le mystère du Dragon de Jade...
2014 est arrivé avec un programme fabuleux. Un programme mettant encore une fois à l'honneur le polar, ses auteurs mais aussi la ville de Lyon et de nombreux partenaires, notamment les musées dans le cadre des enquêtes : ville et nocturne.
Je vous invite à suivre mes investigations...
Enquête dans la ville - Détectives C'era una volta, Soundandfury & Zaz
Cette année parce que nous fêtons le Centenaire de la Guerre 14-18, les Quais du Polar ont mis à l'honneur cette période pour mettre en scène la fameuse enquête attendue de tous -et de moi surtout!- Les Diamants de la Grande Guerre.
Avant toute chose, avec mes acolytes Soundandfury et Zaz, nous prenons connaissance de l'Affaire et des éléments de l'enquête figurants dans le livret, puis du parcours qui nous attend. Eh oui, rien ne sert de courir il faut partir à point!
Notre 1ère étape nous mène au Musée Gadagne où nous sommes censées y trouver un vieux plan humoristique de la ville de Lyon. Nous arpentons donc les pavés du Vieux Lyon jusqu'au-dit musée où nous retrouvons rassemblés autour de l'ancien plan une ribambelle d'enquêteurs de tous âges. Flûte nous ne sommes donc pas seules sur la piste du criminel?
Il nous est dit de relire le journal de Justin Crépin, compagnon de guerre de Félix Leurat. Un indice s'est glissé dans le texte afin de nous permettre l'élimination d'un premier suspect (ils sont au nombre de 5) :
"son nom n'a rien à voir avec celui de l'animal qui jouxte le puits de science sur le plan humoristique de Lyon".
Voici ce que nous avons découvert sur le plan :Nous éliminons alors rapidement de notre liste de suspect le sergent Baudet Sosthène.
Ce 1er défi relevé nous partons en direction de la Cathédrale St Jean où il est prévu, selon Grégoire Crépin, (petit fils de Justin Crépin) que nous retrouvions, en terrasse d'un café, les descendantes de Léonie.
Là, nous découvrons que Léonie était la bonne d'Isabeau, marraine de guerre et fiancée de Félix Leurat à qui elle voulut léguer sa fortune avant de mourir de la grippe espagnole. Les petites filles de Léonie, Vermicelle et Marinette, commencent non sans facétie leur récit par un tour de chant à capella avant d'accepter de répondre à quelques-unes de nos questions.
Nous apprenons donc qu'Isabeau a légué à Léonie en plus de son appartement un coffre en bois. Coffre qui contenait diverses choses dont les marionnettes Guignol et Gnafron. Vermicelle aimant donner des coups de bâtons s'est approprié Guignol laissant l'autre marionnette à sa sœur.
Il est aussi question d'un papier rébus qui figure maintenant en vitrine du Musée des Automates.
Les deux sœurs n'ont rien à révéler au sujet des diamants. Si ce n'est qu'elles nous indiquent qu'il serait judicieux de s'adresser à Amélie Poulet, petite fille d'Albert le typographe moustachu surnommé "pigeon ficelé".
Nous quittons Vermicelle et Marinette et partons en quête de "la clé" Place Benoît Crépu. Il est indiqué dans la lettre d'Isabeau : "cherche au-dessus des deux arches et de la croix, la plaque des chevaliers. Sur cette plaque, se trouve une lettre qui aujourd'hui serait une lettre de trop. C'est une lettre capitale. C'est la clé du message qui te sera délivré par pigeons ficelés..."
Le nez en l'air, nos regards se portent sur la fameuse plaque en question :
A LA CROIX DE MALTHE
La réponse nous saute aux yeux : H
Nous gardons cet indice sous le coude et poursuivons notre chemin.
Nous remontons la traboule en direction du Musée des Automates où nous pensons trouver le rébus que Marinette leur a donné. Plusieurs vitrines animées s'offrent à nous :
Sur l'une d'entre elles est scotché le drôle de rébus
réflexion, concertation, proposition :
Dent - La - Gué - Noeud
reconstitution : dans la gaine
Serait-ce l'endroit où sont cachés les diamants?
Nous laissons derrière nous le Quartier Saint Jean et nous dirigeons vers les Archives Municipales de Lyon où pour commémorer le centenaire de la première guerre mondiale un spectacle de marionnettes est donné.
Y trouverons-nous un exemplaire de la carte postale n°25 mentionnée dans le journal de Justin?
Nous pénétrons dans une grande salle où nous assistons amusées à une représentation des fameuses marionnettes lyonnaises, Guignol et Gnafron.
Soudain Guignol prend vie devant nos yeux ébahis
Au cours du spectacle nous apprenons dans un langage typiquement lyonnais que Gnafron, resté à l'arrière, s'est particulièrement bien occupé de la femme de Guignol (sa contribution à l'effort de guerre). Les deux amis ont échangé 66 cartes postales durant les 4 ans où Guignol a servi au front. Gnafron pour supporter la situation aimait d'ailleurs particulièrement s'envoyer des canons derrière l'oreille à l'Osteria Valenti située Place Vollon.
Tiens, tiens. N'est-ce pas là que Marinette nous a conseillé de retrouver Amélie, la petite fille d'Albert?
Petits bouts par petits bouts, les éléments se mettent en place. Avec mes trois comparses nous volons vers cette fameuse place.
Sur le chemin nous découvrons la superbe Abbaye d'Ainay et traversons l'impasse Catelin. Un peu plus loin un attroupement nous indique qu'Amélie est bien là sur la place. Il est temps d'aller à sa rencontre pour glaner quelques informations sur grand père Albert.
Il semblerait que dame Amélie est héritée de la moustache de son aïeul et que le sobriquet de ce dernier ait on ne sait comment quelque peu influencé son patronyme : Amélie Poulet
(interprétation par Nadine Charvolin, auteure du spectacle Trop Tout qui se jouera au Théâtre des Voraces les 17,18,19 et 20 avril)
Après les présentations d'usage, assaillie de questions Amélie met quelques minutes à rassembler ses idées. Puis, elle nous livre quelques informations sur le grand père Albert, dit Pigeon ficelé, journaliste au Canard enchaîné mais aussi typographe.
Cette information nous permet de comprendre que les "grilles d'Albert" figurant dans le livret ne sont pas des grilles de mots croisés mais des grilles de casses d'imprimeur. "Mais c'est bien sûr!" nous écrions-nous.
D'autres questions fusent au sujet des canons. Il s'agit là d'éclaircir cette phrase mystérieuse : "Son matricule de soldat comprend les chiffres que tu trouveras en additionnant le petit canon et le canon."
Ni une, ni deux, Amélie décide de nous faire chanter en canon Frère Jacques.
Le tour de chant finit, elle nous donna les éléments nécessaires au calcul du matricule. Une histoire de pot égal à 4 canons (un pot étant = à 46 cl et 1L étant = à 2 pots et un 'tit canon)! ??? Ne buvant pas beaucoup de canons et mes neurones ayant subitement décidé de se mettre au repos, je laissai Sound et Zaz faire le calcul. Grâce au résultat (19,5) nous éliminâmes le sergent Leboeuf dont le matricule était 712.
Ensuite, il nous fut bien difficile d'obtenir une information au sujet de la Carte postale n°25 de Guignol. Dès lors que nous prononcions Carte Postale, Amélie semblait prise d'un hoquet verbal la poussant à s'écrier "coucou!!!".
Heureusement il lui revint en mémoire la présence d'un coucou sur la Carte Postale en question (comprenez par là un avion). Pour terminer, elle nous enjoignit d'aller faire un tour du côté du Musée de l'imprimerie pour nous dépatouiller avec les "grilles d'Albert".
Mais il était encore un peu tôt pour se rendre en ce lieu. Nous étions d'abord invitées à nous rendre rue de la République. Au n°50 se trouvait la Boutique Orange qui présentait justement un extrait de l'histoire des communications.
Celui-ci doit nous permettre de résoudre l'énigme suivante :
"De façon tout à fait mathématique, son nom s'apparente à celui qui obtint, en 1876, la paternité contestée d'un formidable moyen de communication".
Nous établissons que Bell est celui qui fut reconnu comme l'inventeur du téléphone. En confrontant son nom à celui des suspects restants et grâce à un calcul alambiqué, je réussis à faire ressortir du lot un nom que je soumets à Sound et Zaz. Proposition validée.
Pour confirmer le nom de notre principal suspect, nous nous rendons à l'Agence Air France. Nous devrions y trouver la Carte postale n°25 après laquelle nous courons depuis un certain temps et résoudre la dernière énigme.
Grégoire Crépin a aperçu à la Comédie Odéon, une affiche portant sur des marionnettes et qui serait susceptible de nous intéresser. Nous nous y rendons.
Là nous trouvons la fameuse Carte postale adressée par Guignol à Gnafron et qui nous permet de répondre à cette nouvelle énigme : "Son frère exerce la même fonction que celle qu'improvise Guignol[...]". A savoir bombardier. Parmi nos suspects, un seul nom se dégage : Fipp Célestin.
Sur les recommandations de Grégoire Crépin, nous nous rendons à la Comédie Odéon où devait se trouver une affiche permettant de faire le lien entre le rébus du Musée des Automates et des marionnettes.
Effectivement, sur l'affiche Jeu de main, jeu de vilain nous sont présentées 4 types de marionnettes différentes :
- à fil
- à tringle
- à tiges
- à gaine (comme notre Guignol)
Retour sur notre rébus qui disait : "dans la gaine". Hin, hin! Nous percutons et devinons que la gaine a à voir avec la cachette des diamants.
Nous arrivons au bout de notre enquête, ne manque plus que le passage au Musée de l'Imprimerie, Rue Poulaillerie. Là, nous trouvons affiché sur un mur un plan de casse :
Nous reprenons les étranges grilles d'Albert figurant dans le journal de Justin et établissons que dans la casse "du regrolleur" correspond la lettre H. LA clé récupérée Place Crépu sur l'ancienne plaque des chevaliers.
Ne reste plus qu'à en comprendre le sens. Or nous savons qu'un regrolleur est un cordonnier. Et quel célèbre regrolleur est connu à Lyon? Gnafron. Bingo!
Nous rassemblons maintenant toutes nos informations afin de trouver la réponse à la dernière question de l'enquête. C'est à la mémoire de Soundandfury que nous devons d'y répondre. Souvenons-nous des petites filles de Léonie. Qui nous a parlé de marionnettes? Vermicelle nous avait confié avoir choisi Guignol par amour pour les coups de bâton. Dès lors, nous savions qui possédait Gnafron!
Il nous aura fallu 3h30 pour venir à bout de l'enquête. Alors certes mes acolytes et moi-même ne sommes pas les grandes gagnantes de cette 10ème édition mais qu'importe, encore une fois je me suis amusée comme une gosse. Et puis quel plaisir de partager cette "aventure" dans la ville en compagnie de Soudandfury et Zaz.
Rendez-vous l'année prochaine?
17:23 Publié dans Boum boum | Tags : quais du polar, 2014, 10ème édition, enquête dans la ville, les diamants de la grande guerre, enquêtrices de choc soundandfury zaz et c'era una volta, musées de lyon, découvrir lyon en gambadant, en s'amusant, les grolles ont chauffé | Lien permanent | Commentaires (9)
Commentaires
Ca permet en plus de découvrir Lyon, c'est vraiment génial comme idée !
Écrit par : ingrid | 07/04/2014
Ca a l'air terrible comme jeu! Et effectivement ce type d'initiative permet de découvrir la ville. Double combo donc ;)
Je ne suis jamais allée à Quais du Polar mais je compte bien pallier ce manque avec les prochaines éditions!
Écrit par : Nelfe | 07/04/2014
Le calcul pour le nom du coupable semble relativement simple en fait : on part des lettres de 'BELL', et on choisit la 4e lettre suivante dans l'alphabet... Ainsi, le B devient un F, le E un I, le L un P, et hop ça fait FIPP... ;)
Écrit par : Cedric | 07/04/2014
C'est comment ton petit nom maintenant... Sherlock Holmes ! oui...oui. Vraiment une façon charmante de découvrir la ville et de rencontrer des personnages étonnants... Belle chronique qui me rappelle que je suis trop loin de vous, mais j'aurai vraiment eu envie de me joindre à votre trio d'enquêteurs ! bises ma C'era !
Écrit par : Licorne | 08/04/2014
@Ingrid : tout à fait! Le plaisir du jeu et de la découverte en même temps :)
@Nelfe : Je crois bien que Lyon est vraiment devenue la capitale du polar grâce à ce Festival et la ville semble en avoir pris toute la mesure vu les différents évènements qui accompagnent le Festival. Je te souhaite de venir découvrir ça l'an prochain.
@Cédric : encore plus simple, tu prends le chiffre 4 qui figurait dans les casses d'imprimeur sur le livret avec le mot "tuyau", puis tu appliquais à Bell (4 lettres) et à FIPP (4 lettres aussi). Mais moi je suis partie dans un délire de calcul encore plus compliqué. Hasard ou pas, il se trouve que je tombais sur FIPP aussi par ce moyen ^^
@Licorne : Peut-être qu'un jour tu nous rejoindras pour mener l'enquête, qui sait? Pour le surnom, je ne crois pas qu'on m'en ait attribué un :p En tout cas, c'est un super moment qui me permet aux adultes de jouer aux détectives en herbe.
Écrit par : C'era una volta | 16/04/2014
Bonjour !
Je tombe par hasard sur ce résumé de l'enquête... merci pour ces photos qui me rappellent un joyeux week-end avec un public sympathique.
Nadine Charvolin.
Écrit par : nadine charvolin | 06/05/2014
@Nadine Charvolin : Bonjour et merci de votre commentaire. :) Votre interprétation était super chouette et nous nous sommes bien amusées au cours de cette enquête.
Vous m'aviez laissé votre adresse mail sauf que j'ai perdu le petit papier sur lequel elle était notée. Maintenant que je l'ai récupérée, je vous envoie tout ça en souvenir ^^
A bientôt!
Écrit par : c'era una volta | 06/05/2014
Bonjour,
Au cas où entre deux bouquins vous trouviez un peu de temps pour aller au théâtre... je vais jouer bientôt mon spectacle à Lyon si vous avez envie d'en savoir plus, contactez-moi :o)
Au plaisir...
Nadine Charvolin.
Écrit par : CHARVOLIN | 30/08/2014
Bonjour! Eh bien pourquoi pas, je ne dis jamais non à un bon moment au théâtre à partager :)
Écrit par : c'era una volta | 30/08/2014
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