08/02/2019
Les aventuriers de la mer (tome 4) : Brumes et tempêtes - Robin Hobb
Zones de turbulences
Un vent favorable semble enfin porter Althéa vers Terrilville et la jeune femme se réjouit à l'idée de faire valoir devant sa famille son droit à récupérer la Vivacia. Elle ignore encore que le sort de la vivenef et par là celui d'Hiémain, son neveu, sont maintenant entre les mains du capitaine Kennit.
Débarquée à Terrilville, elle comprendra que bien des choses ont changé et ce en raison des accords conclus entre le Gouverneur et les chalcédiens.
Il se pourrait bien qu'un vent de révolte souffle chez les anciens marchands.
15:52 Publié dans Bang | Tags : brumes et tempêtes, tome4 de les aventuriers de la mer, les aventuriers de la mer, robin hobb, histoire d'hommes et de femmes et de bateaux, mais pas n'importe lesquels, fantasy, destins brisés, révolte, roman d'apprentissage, émancipation, roman d'aventures, liberté, terre et mer | Lien permanent | Commentaires (20)
31/12/2018
Les aventuriers de la mer (tome 3) : la conquête de la liberté - Robin Hobb
Au prix fort
Alors qu'à Jamaillia, les évènements se précipitent et se compliquent pour Hiémain, ailleurs la chance sourit enfin à Althéa.
Pendant ce temps, à Terrilville, l'ambiance est tendue. Les marchands se sentent de plus en plus acculés par les directives du Gouverneur et, chez les Vestrit, l'ambiance n'est pas au beau fixe. La jeune Malta a le don de faire tourner mère et grand-mère en bourrique par des actes qui ne sont pas sans conséquence.
Que ce soit sur mer ou sur terre, le vent tourne.
15:52 Publié dans Boum boum | Tags : la conquête de la liberté, tome3 de les aventuriers de la mer, les aventuriers de la mer, robin hobb, histoire d'hommes et de femmes et de bateaux, mais pas n'importe lesquels, fantasy, destins brisés, révolte, roman d'apprentissage, émancipation | Lien permanent | Commentaires (10)
13/07/2013
Un coeur noir - Olivier Ka
A la croisée des chemins...
Melkior Duris a 17 ans, une vie morne dont il essaie de sortir en essayant de briller aux yeux d'un petit caïd local. Alors il se lance dans le cambriolage d'une maison qu'il croit désertée de ses occupants. Las pour lui, le propriétaire est non seulement bien présent mais, en plus, l'a observé mi-inquiet, mi-amusé avant de lui révéler sa présence. Melkior se voit déjà en prison mais François, le propriétaire, est de ces hommes qui sortent de l'ordinaire et plutôt que de prévenir la police, il entame avec le jeune homme une conversation avant de lui proposer un "pacte" et de l'inviter à revenir. Le garçon quitte la maison encore tout étonné de si bien s'en tirer, se demandant pourtant si l'homme ne s'est pas joué de lui. Pourquoi alors accepte-t-il d'y retourner et de saisir la main que François lui a tendue?
Un coeur noir est de ces récits que l'on classe dans le genre roman initiatique. Le "héros", Melkior, est au début du roman un jeune adolescent mal dans sa peau, en quête de quelque chose, une forme de reconnaissance, celle qu'il ne trouve ni dans son travail, ni auprès de sa famille, ni auprès de son "clan".
Sur la pente de la délinquance, le jeune homme a été sorti de l'école prématurément et contraint de travailler. Mais malgré une attitude convenable, Melkior doit essuyer les critiques d'un patron qui le harcèle sans relâche.
A qui parler de cette situation qui le ronge? Ses parents? Non, Melkior se sent invisible en leur présence puisqu'ils n'ont d'yeux que l'un pour l'autre. La parole quand elle est possible est monopolisée par la mère, le père, lui, est éteint. Reste le petit frère bien trop jeune pour lui être d'un quelconque réconfort malgré l'attachement qu'il lui porte.
Alors Melkior cherche à exister autrement et, comme bien souvent avec la jeunesse désoeuvrée, il est en admiration pour le petit caïd du coin reconnu jusque dans la cité voisine. Melkior se prend à rêver de devenir son bras droit et cherche par tout moyen à lui prouver qu'il n'est pas une lopette.
Melkior file un mauvais coton, Melkior a le coeur noir, Melkior voit rouge, Melkior a l'âme bien sombre... Alors quoi on en reste là, tout est joué d'avance, c'est foutu pour lui?
Non, parce que souvenez-vous j'ai dit "roman initiatique" et qui dit initiatique dit cheminement. Celui que va faire l'adolescent bien entendu grâce à cet homme étrange, François qui saura l'écouter, lui parler, lui montrer son âme aussi. Et puis il y a ce père méconnu, bien moins éteint qu'il n'y paraît et qui saura atteindre son fils, lui livrer les secrets du passé et l'amener à la croisée des chemins où il s'est lui-même tenu bien des années avant.
Voilà de quoi parle Un coeur noir : de chemins, de décisions, de rencontres fortuites, voulues, d'amitié, de tolérances et d'intolérances, de violence, de douleurs, de pardon, de colère, de défiance et de foi en autrui et plus encore de rédemption.
Très belle histoire que celle de cet adolescent qui se cherche, se perd, se trouve finalement là où il ne s'y attendait pas...
Un coeur noir est un titre abordable qui grâce à un style simple se lit vite et bien. Roman classé adulte mais dans lequel on sent l'empreinte jeunesse de l'auteur Olivier Ka, ce qui devrait en faire un roman à large public, entendez de 7 à 77 ans (bon peut-être pas 7, quoique c'est bien l'âge de raison non?). Alors certes on y trouve quelques clichés, mais peu importe ceux-ci, l'auteur parvient à rendre si intense l'histoire de son personnage principal que la lectrice que je suis s'est laissée investir par toutes les émotions délivrées dans ce récit, que ce soit le coeur noir > gris > blanc cassé de Melkior ou celui des autres protagonistes. Bref, j'ai aimé. Vraiment.
Extraits :
"Elle parle tout le temps, Valérie Duris. Sans arrêt. Melkior pense que sa mère est victime d'une sorte de maladie. La parlite, ou la blablature, quelque chose dans le genre. C'est une pathologie étrange, qui ne se présente qu'en présence des gens, et qui l'oblige à dire tout et n'importe quoi [...] Quand sa mère parle, c'est-à-dire en permanence, Melkior pense à autre chose. Avant, ça l'énervait. Maintenant il s'en fiche, de la même manière que les Irlandais se fichent de la pluie."
"Si seulement ses parents comprenaient ce que Melkior est en train de vivre, s'ils avaient la moindre petite idée de la manière dont le patron de Tarn Métal le fait souffrir, ils l'arracheraient de là comme on sauve un enfant des flammes."
"-Tu as raison, Melkior. La nuit où je t'ai surpris en train de me cambrioler, j'aurais dû me présenter : 'Bonjour jeune homme. Je m'appelle François et je suis homosexuel.' C'est tout à fait normal de parler de sa vie sexuelle dès qu'on rencontre quelqu'un. Toi tu m'aurais répondu tout naturellement : 'Melkior. Je me branle tous les soirs en pensant à ma prof d'anglais.' Voilà des présentations absolument ordinaires."
"Je crois que tu caches un autre Melkior en toi. Et j'ai l'intention de parler avec lui."
"Melkior a le sentiment d'avoir basculé dans une tombe ouverte, au fond de laquelle s'éveille un cadavre décomposé. Il a beau frapper le corps pourri à coups de talon, les mains décharnées de la dépouille s'enroulent autour de ses chevilles."
"Pour être comme je suis, il faut savoir se foutre royalement du regard des autres. On ne peut pas vivre comme cela sans être en parfait accord avec soi-même."
Je remercie Babelio et les éditions Plon pour ce partenariat fort appréciable et apprécié.
15:20 Publié dans Boum boum | Tags : un coeur noir, olivier ka, délinquance, roman d'apprentissage, un ami si différent, connais-toi toi-même | Lien permanent | Commentaires (7)