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24/10/2012

Le Voisin - Tatiana de Rosnay

le voisin,tatiana de rosnay,la colombe s'en va t'en guerre,qui a dit que la musique adoucit les moeurs,tapage nocturne,voisin voisineQuand Mick joue je suis stone...

Colombe Barou n'y croit pas, elle vient de trouver l'appartement de ses rêves, elle que rien ne distingue de la masse, si ce ne sont ses 1m80! Mais voilà, c'est à elle que le proprio attribue ce superbe logement parce que justement elle est transparente, paraît bien sous tout rapports. Presque honteuse elle passe devant les gens qui font la queue pour la visite et s'empresse de claironner cette victoire auprès de sa soeur et de son mari. Toute à la joie de son déménagement Colombe est loin d'imaginer que ses nuits vont se transformer en véritable enfer, que son petit rythme de vie pépère et ennuyeux coincé entre son mari, ses jumeaux et son métier de nègre va se trouver bouleversé par un voisin bruyant et invisible.

Tatiana de Rosnay tape juste en choisissant pour moteur de son intrigue le tapage nocturne, comme bourreau un voisin fantôme apprécié de tous et, comme victime, une mère de famille affligeante de normalité. Qui? Oui je vous le demande! Qui n'a jamais été angoissé à l'idée d'avoir des voisins bruyants en changeant de logement? Moi, par exemple j'ai dû faire face à ce problème. Ok mon voisin n'était ni médecin, ni pseudo-psychopathe, ni là-pas là-on sait pas, c'était juste un p'tit c*** jeune homme plein de vie qui déménageait son salon toutes les nuits pour en faire une chambre d'amis... N'empêche, je la comprends la Colombe, moi aussi à sa place j'aurais volé dans les plumes de ce voisin! En même temps, la prochaine fois elle réfléchira. Moi, ça m'aurait paru bizarre que le proprio m'attribue aussi rapidement le logement. Elle, même pas elle pose les bonnes questions! "Et les voisins ça va, bruyants, calmes?"... Non mais quelle cervelle de moineau! Colombe, elle aurait dû m'appeler, je lui aurais dit moi "trouve-toi un nid au dernier étage" (sans ascenseur, c'est bon pour la ligne!), ça lui aurait évité toutes ces insomnies, de passer pour une folle devant son mari, son employeur, sa soeur et ses enfants.

Mais non, Colombe elle a signé tout de suite. Tu parles une telle opportunité fallait pas la laisser passer! La dame s'installe, s'apprête à profiter de sa première nuit dans sa superbe grande chambre. En plus, trop chouette elle a le lit pour elle toute seule. Son mari est encore en déplacement, pour le travail hein (si, si c'est lui qui le dit!). Mais voilà, 3h du mat et des brouettes, un bruit la réveille. Et ce bruit se répète toutes les nuits à la même heure. Elle écoute et comprend que ce bruit vient de l'étage supérieur, de chez le Dr Faucleroy. Et pas de bol, le toubib est fan des Rolling Stones, ça et les travaux nocturnes. Colombe elle voudrait que son mari intervienne sauf que, le bruit s'arrête dès que monsieur est de retour auprès de sa charmante épouse. A partir de là, allez essayer de faire entendre à votre entourage que votre voisin le Dr mamour vous en veut per-so-nne-lle-ment. Colombe a les ailes coupées, vie privée et travail c'est la cata. Sa vie de famille par à vau l'eau, son mariage bat de l'aile (^v^) et son travail de nègre à part exalter sa libido ne lui apporte aucune gratification. Bref ras-le-bol, Colombe envoie tout voler et va se transformer en oiseau de proie! La Colombe ne peut pas avoir la paix alors elle va déterrer la hache de guerre!

Bon, il y a des choses prenantes dans ce roman, il y a une certaine tension qui se met en place, qui nous tient un bon moment en haleine. De même, on arrive  à rentrer dans la psychologie du personnage de Colombe qui, à bout de fatigue, de nerfs envoie tout balader et de bobonne devient sa propre justicière. Cependant, j'ai trouvé que le rythme était trop souvent cassé par les scènes de "fesses" avec son mari : "j'ai envie de lui, mais il est trop mou" (sans mauvais jeu de mots) ou "holala, il m'a prise comme un lapin, tac tac c'est fini", "où sont passées nos folles nuit d'amour de jeunesse?" Couac!

Et que dire de la tournure des choses dans les 40 dernières pages? !SPOIL! qui n'en est pas tout à fait un, mais au cas où vous êtes prévenus! Le mari qui lui fait la grande scène de jalousie arrosée de quelques fioritures pour l'amener droit dans les bras du Dr mamour-Jekill-Mr Hyde. Ah mais c'est qu'il fallait bien justifier le statut du voisin! Le coup du syndrome de Stockholm m'a achevée, là je me suis dit "tiens je lis un harlequin maintenant" :

"La puissance du Dr Faucleroy l'attire autant qu'elle la redoute. Tout chez cet homme lui inspire une dualité de sentiments, magnétisme et répulsion, confiance et crainte, respect et méfiance. Lovée contre lui, Colombe succombe au même désir que tout à l'heure, lorsqu'il promenait ses mains chaudes sur sa peau. Les bras du docteur se sont noués autour de sa taille. Il a posé son menton sur la tête de Colombe. Pourquoi ne crie-t-elle pas? Pourquoi ne se débat-elle pas? Elle est comme hypnotisée. Elle s'est réfugiée dans la gueule du loup. Il bande. A travers la blouse blanche, Colombe sent l'érection s'imprimer le long de son ventre. Il a collé ses paumes sur ses reins, pour mieux la tenir contre lui. Sur le sommet de son crâne, elle ne perçoit plus le menton carré du docteur, mais la chaleur de ses lèvres. Sa résistance fond comme neige au soleil, en un irrésistible élan vers lui"[...] patati, patata.

Je ne vous révèle pas la fin, fin si? !SPOIL! Le méchant est puni puis il est libéré. Colombe, elle a reconstruit sa vie, elle est écrivain, elle dédicace son livre et lui il est là et elle l'affronte d'un regard imperturbable et lui signe une chouette dédicace en guise de remerciement pour tout ce qu'il a fait pour elle... Recouac...

Voilà je trouve dommage de finir ainsi, surtout qu'il n'est pas totalement déplaisant ce livre mais bon, j'ai l'impression d'avoir eu un pseudo-thriller entre les mains. Il ne reste rien de la tension psychologique au final, la fin telle qu'elle est écrite et tournée lui fait perdre toute la dynamique qui nous tient les nerfs. Pour moi, les éléments propres au roman d'apprentissage et l'écriture qui sombre dans "l'Harlequanisme", c'est trop. Tant pis ^^

23/10/2012

L'enfant-rien - Nathalie Hug

L'enfant-rien_NathalieHug.jpg

Mon nom est personne

"Je suis un enfant-rien, avec un père-néant, une mère-tas-de-fraises-à-la-crème et je peux disparaître.

Je m'appelle Adrien. Dans Adrien, il y a rien."

Ce livre est une pensée, une voix, un cri de douleur, celle d'Adrien. Un cri d'amour sans retour. Une voix qui hurle sa tristesse, son désarroi, sa colère, sa rage de ne pas exister aux yeux d'autrui, aux yeux de cette mère qui ne s'anime que lorsqu'elle reçoit la visite de sa demi-soeur et de son père rien qu'à elle. Un cri étouffé ou lâché lorsqu'il comprend que cet homme auprès de qui il quémande un amour filial, jamais, jamais cet homme ne le regardera comme un fils potentiel. La seule chose qu'Adrien gagnera en retour de cette affection débordante qu'il veut offrir ce sont des gifles et d'être encore plus rejeté. Alors Adrien hurle sa souffrance, sa solitude, il hurle son incompréhension de ce monde d'adulte qui le néglige, l'oublie, qui fait de lui un enfant-rien :

"Je n'en peux plus d'être seul, attaché à cette chaise. Mais que font-ils? Pourquoi m'oublient-ils? Pourquoi m'ont-ils chassés des bras de Catherine? Maman! Maman! Maman! Je crie, je hurle à m'en déchirer la gorge, le désespoir, la colère puis la haine me remplissent et ma poitrine se gonfle d'envies de massacre. Je me balance sur cette chaise dont le bois envahit mes chairs, je crie mais personne ne vient, personne ne m'entend et la chaise m'aspire dans son trou noir. Cette saleté va m'engloutir tout entier."

Histoire bouleversante, sans pathos pourtant, que celle de cet enfant qui ne demande qu'une chose : avoir un père, connaître l'identité de ce dernier et qui croit que sa mère enferme ce secret dans une boîte rouge qu'il ne peut atteindre. Encore une fois, on se rend compte à quel point les non-dits peuvent bouleverser la vie d'un enfant. Certes, il y a dans ce livre un vrai drame, celui de l'enfance brisée par le silence et l'ignorance des adultes mais il y a aussi de grands moments de tendresse. Adrien est un petit garçon qui adore malgré tout cette maman toute cassée, qui est tout ce qui lui reste au final alors, il la protège contre les médisances de tatie Barrettes. Et sa mère on comprendra au final tout l'amour qu'elle voue à ce petit garçon au travers de ses larmes et de l'impuissance dans laquelle elle se trouve. Adrien, c'est un petit bonhomme que l'on voudrait prendre dans ses bras et serrer très fort, à l'en étouffer.

Le talent de Nathalie Hug ne consiste pas seulement à rendre l'existence et la souffrance de cet enfant palpable mais d'avoir concocté une fin, une chute qui nous laisse sur le carreau, dubitatif et de s'exclamer "hein? attends il faut que je relise ça... Oh punaise!" Une fin qui surprend, une fin à la "6ème sens" pour ceux qui s'en souviennent.

21/10/2012

Accabadora - Michela Murgia

Accabadora,Michela Murgiu,celle qui donne la vie,celle qui la reprend,us et coutumes sardes,sa femina sardaOmertà sarde

Accabadora nous emmène dans un voyage en terre sarde, dans un lieu où les rituels ancestraux présents dans les villages reculés de Sardaigne ont encore court après-guerre. Tzia Bonaria Urrai, veuve d'un homme qu'elle n'a pas eu le temps d'épouser, sans enfant, recueille en son sein Maria, la petite dernière d'Anna Teresa Listru, une autre veuve à la vie misérable. Un sommaire arrangement entre les deux femmes et la petite fille âgée de 6 ans, jusque-là simple numéro 4, se voit confiée à cette femme vieillie avant l'âge. Sans regrets, elle devient ce qu'on appelle communément en sarde Fill'è anima (fille d'adoption). L'enfant va ainsi grandir dans un cadre privilégié et avoir accès à ce qui n'aurait pu être possible dans sa famille de sang (aisance et éducation scolaire). Une nuit on vient chercher Tzia Bonaria, l'enfant assiste intriguée aux sorties nocturnes de sa mère d'adoption, curieuse, elle pose des questions. Questions auxquelles elle n'obtiendra aucune réponse... Il lui faudra attendre d'avoir grandi et une révélation tragique, celle de son ami d'enfance Andria pour comprendre que Tzia Bonaria est l'accabadora du village.

Michela Murgia aborde dans son roman des thèmes complexes mais jamais simplifiés :

Fill'è anima : un des thèmes forts qu'aborde l'auteure dans son roman est celui des relations filiales au-delà du sang. Un thème qui lui est cher en tant qu'enfant adoptée elle-même. Son roman s'ouvre d'ailleurs sur cette dédicace "A ma mère. Toutes les deux."

A travers la relation entre Tzia Bonaria et Maria Listru, Michela Murgia nous donne à voir ce rapport particulier qui se tisse entre mère et fille adoptive. Une relation pudique où l'une et l'autre s'apprivoisent en douceur. Comment prendre sa place dans cette relation en gardant à l'esprit que la vraie mère ne pourra jamais totalement être remplacée malgré l'attachement. Parce qu'il y aura aussi toujours des gens étrangers à ces coutumes sardes qui ne comprennent pas et doutent du bien fondé de telles pratiques. Alors, Bonaria avec toute sa sagesse saura faire taire par un simple constat logique, sans appel les incompréhensions des uns et des autres :

"Cette histoire d'enfant d'âme est bizarre...

-Et pourquoi donc? interrogea Bonaria d'une voix blanche.

-Maria ne semble pas en avoir souffert le moins du monde. Voit-elle souvent sa famille d'origine?

- Oui, chaque fois qu'elle le demande. Pourquoi aurait-elle dû en souffrir?

Luciana Tellini livra une réponse dans un souffle, comme si elle l'avait remâchée en attendant que la vieille femme se présentât au rendez-vous :

Je ne sais pas. Une chose m'étonne. Quand je demande à Maria de faire le portrait de ses parents, c'est vous qu'elle dessine, non sa vraie mère..." [...]

"A propos des dessins de Maria... Que voulez-vous dire exactement quand vous affirmez qu'elle devrait faire le portrait de sa vraie mère?"

L'institutrice fut stupéfaite par le regard, plus que par les paroles, de la vieille couturière. "Ne vous méprenez pas, je pensais à sa mère naturelle, je ne voulais certes pas déprécier votre relation...

-La mère naturelle de Maria est celle qu'elle dessine quand on lui demande de faire le portrait de sa mère."

Tzia Bonaria fera en sorte que Maria n'oublie pas d'où elle vient malgré cette mère qui a si peu de considérations pour elle. Elle, la couturière sera l'accompagnatrice, celle qui guidera et qui mieux que la mère naturelle aimera et protègera. Telle une bonne fée, elle permettra à cette enfant de se sortir d'une condition miséreuse et d'accéder au savoir. Leur relation mère-fille va se construire dans le silence, celui des nuits où Tzia Bonaria veille l'enfant, celui d'un regard protecteur posé sur Maria partant à l'école. Mais aussi par la parole servie avec sagesse, jamais inutile, prononcée avec force image, s'appuyant sur le bon sens, et toujours avec tendresse. Michela Murgia écrit le respect et l'amour qui découlent de ce lien particulier plus fort que le lien du sang, tout en retenu pourtant. Elle dit aussi, attention aux secrets de "famille", aux non-dits qui peuvent un beau jour être révélés et faire mal, très mal à cette relation filiale de remplacement. La confiance n'est pas un acquis.

S'accabadora : à mots couverts, entre mythe et réalité, la dernière mère "s'accabadora", est une ombre noire dans la nuit qui vient apporter la délivrance aux personnes en fin de vie. Entendez par là, libérer les âmes d'un corps en souffrance. Le terme n'est pas traduit dans le roman, comme un fait exprès, comme pour laisser à chacun le temps de se faire à l'idée de ce qu'il signifie, comme une approche pudique de ce rôle. Regard empli de respect, voir teinté d'un peu de crainte pour cette femme qui assume cette lourde tâche dans le secret des siens. Celle par qui la fin arrive est une figure noble et silencieuse dans sa communauté. On s'efface devant elle. Nul mot, elle oeuvre de manière entendue, en catimini, non que ses actes soient honteux ou répréhensibles dans cette culture mais parce que le passage de vie à trépas n'a pas besoin de publicité, il est exécuté comme un acte de piété. S'accabadora oeuvre pour le bien de la communauté, de manière tacite, en marge de l'église, bien mieux et bien plus reconnue que cette dernière par ailleurs à qui il reste à peine un rôle d'absolution.

Quelle est la part du vrai, celle du conte? Dans ces villages reculés de Sardaigne où parfois il n'y avait pas de médecins, une femme remplissait à la fois le rôle de celle qui faisait venir au monde (allevatrice) et de celle qui aidait à le quitter (s'accabadora) :

"Quand elle avait demandé grâce, les autres femmes avaient obtempéré avec un naturel face auquel l'inertie eût passée pour un acte illicite. Elles n'avaient pas fourni d'explication à Bonaria, laquelle n'en avait toutefois pas besoin pour comprendre que c'était en vertu d'une même logique qu'elles avaient mis fin à la souffrance de la mère et coupé le cordon ombilical du bébé. Dans cette première et amère école de l'expérience, la fille de Taniei Urrai apprit la loi tacite qui veut que seules soient maudites les morts et les naissances solitaires."

(Si vous souhaitez en savoir plus sur l'accabadora, je vous invite à visiter cette page du blog "souvenirs de la Sardaigne").

Personnellement, je me souviens enfant lors de mes vacances estivales en Sardaigne avoir toujours été intriguée (voire inquiétée) par ses femmes âgées, toutes de noir vêtues rencontrées à la tombée de la nuit ou au petit matin et qui me jetaient un regard perçant, me demandant en langue sarde la fille de qui j'étais. Je me souviens de ces paroles sardes échangées dont je ne comprenais pas le sens caché. Je me souviens aussi d'un jour où l'on m'avait emmenée voir cette vieille femme paralysée dans son lit, de cette ambiance solennelle, des bougies, des prières. Etait-ce le prélude à ses derniers instants de vie? Toutes ces femmes en noir m'effrayaient mais j'étais aussi comme Maria curieuse de savoir quels secrets se cachaient derrière les portes qui se fermaient, quand on me disait "tu es trop petite, tu n'as pas le droit de voir ça". Je me souviens aussi les petites chaises posées sur le pas des portes, les anciennes qui se réunissaient et contaient dans cette langue magique et âpre des histoires à vous glacer le sang mais que je redemandais pourtant encore et encore. Je me souviens de ma mère conteuse à sa manière qui aimait à me raconter son enfance, son adolescence, les histoires de son village qui me paraissaient tout droit sorties d'un livre de contes. J'ai souri avec nostalgie en retrouvant dans ce roman ce petit jeu auquel Maria joue avec Anna Gloria et que j'ai vu ma mère pratiquer souvent pour amuser les petits :

"custu est su procu, custu dd'at mottu, custu dd'at cottu, custu si dd'at pappau et custu... mischineddu! No ndi nd'est abbarau!"

Leçon d'humilité? A l'aube des révélations, dans l'affrontement verbale entre la jeune femme qu'est devenue Maria et Bonaria qui n'est plus non plus la mère d'adoption mais s'accabadora, je me suis demandée ce qu'il me fallait retenir arrivée à ce point de l'histoire. Probablement ceci : ne pas trop s'empresser de juger les décisions et actions de chacun parce que la vie parfois nous amène à faire des choix que nous n'aurions jamais cru avoir à faire...

"Ne dis pas : fontaine, je ne boirai pas de ton eau. Tu pourrais te retrouver plongée à l'intérieur sans même savoir comment tu y es arrivée. [...] Quand le moment viendra, Maria, tu découvriras en toi des aspects insoupçonnés."

 

Michela Murgia est issue de cette terre sarde à la tradition orale bien ancrée, de cette Sardaigne qu'elle nomme "île des histoires". C'est une conteuse écrivain qui détient la magie des mots et qui nous les livre avec pudeur et fierté.


Cette lecture s'inscrit dans une LC avec Ingrid et Clédesol. Retrouvez leurs chroniques
ici et . Merci les filles pour ce partage!