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14/11/2012

30 Days Book Challenge

30 days book challenge,questions 1 à 7,sept novembre

30 DBC #8 à 14

30 DBC #14 : Un livre qui devrait figurer sur les listes de lecture obligatoire du lycée/de la fac ?

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Bien là aussi je trouve difficile de choisir donc je vous en mets 3, l'un pour le travail de mémoire : La liste de Schindler, encore un pour la réflexion sur cette société décérébrée vers laquelle nous tendons toujours plus : Farenheit 451, et un dernier pour la tolérance dont nous devrions toujours faire preuve : Le bleu est une couleur chaude.


30 DBC #13 : Le livre préféré de mon enfance (6-15 ans) ?

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Entre 7 et 12 ans je n'avais pas un livre préféré mais plusieurs. Une gentille voisine m'avait offert des cartons de livres que ses enfants ne lisaient plus (2 garçons). Ces livres, je les ai dévorés les uns après les autres puis lus et relus encore et encore. Il y avait les livres de la Comtesse de Ségur, des Comics de chez Marvel puis la série du Club des Cinq de Blyton. Il y avait aussi Les Captain Swing...


30 DBC #12 : Un livre tellement fort émotionnellement que j'ai dû le mettre de côté pour un temps, voire ne pas le finir ?

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La Parenthèse d'Elodie Durand. Bande dessinée autobiographique. L'auteure a choisi de nous raconter par le biais d'un récit illustré sa "déchéance" liée à sa tumeur au cerveau, puis sa renaissance. La parenthèse c'est le temps de la maladie, temps durant lequel oui la vie est mise effectivement entre parenthèses. Une lecture que j'appréhendais un peu avant de la commencer, des dessins qui parfois m'ont dérangée mais au final, une lecture intéressante et assez bouleversante.


30 DBC #11: Le livre qui m'a donné le goût de lire ?

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Merlin l'enchanteur ^^ Ma première lecture commune en classe de primaire. Je crois que j'étais au CE1. C'était le rendez-vous lecture de je ne sais plus quel jour et j'adorais parce que d'un côté il y avait la partie écrite et de l'autre la partie illustrée. Sinon il y avait aussi ma première BD Les Tuniques bleues qui m'avait fait beaucoup rire, probablement à la même époque.

30 DBC #10 : Un livre que je veux lire depuis longtemps, mais que je n'ai pas encore lu ?

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 La femme de Hasard de Jonathan Coe. Encore une fois, c'est un article très touchant de Sound qui m'a terriblement donné envie de lire ce roman. J'en ai fait l'acquisition il y a peu et j'ai hâte d'en avoir fini avec certaines lectures pour pouvoir me plonger dedans. J'espère qu'il me plaira autant que m'a plu La pluie avant qu'elle tombe du même auteur.

 

30 DBC #9 : Un livre que j'ai lu plus d'une fois ?

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The Secret Diary of Adrian Mole, Aged 13 3/4 de Sue Townsend. Lu 3X et en anglais s'il vous plaît (bon ok il est très abordable). Le journal d'un ado pubère qui jette un oeil sans pitié mais très drôle sur ses parents, son voisinage, son chien et sur ses propres transformations physiques ("la guerre des boutons anglais" avait titré son avis Sound rapport aux préoccupations du jeune homme). Ça se lit bien, vite et c'est très plaisant !


30 DBC #8 : Un livre peu populaire qui devrait être un best-seller selon moi ?

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Méfiez-vous des enfants sages de Cécile Coulon. Le thème du passage de l'enfance à l'adolescence qui m'a touchée. Une enfant qui ouvre les yeux sur le monde des adultes. Des personnages cabossés attachants dépeints sous une plume douce amer.

13/11/2012

Books Appointment!

C'est Mardi c'est le rendez-vous de la Page 99 #5

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Un rendez-vous mis en place par Chasse-mouche autour d'une théorie particulière et auquel j'ai décidé de m'associer plus pour le fun que pour sa véracité ^^

De quoi s'agit-il? l'éditeur anglais Ford Madox Ford (1873-1939), auteur du Bon Soldat et créateur de The English Review avait un principe selon lui radical : "Ouvrez le livre à la page 99, et toute sa qualité vous en sera révélé."

Le principe : vous ouvrez votre livre en cours à la page 99 ou au 1/3, vous y puisez une citation qui vous parle et vous venez la poster sur votre blog. Un passage qui est au coeur de l'histoire mais qui pourtant ne doit pas trop en dire...

 

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Que cache la page 99 de Le Voyageur Imprudent de René Barjavel? (Extrait choisi)

"Il devait prêter attention, sous peine de catastrophe, à se trouver bien seul, sans aucun objet à l'intérieur de lui-même, lorsqu'il arrêtait le vibreur." [...]

Que le lecteur ne s'y trompe pas, nous ne sommes pas dans 50 shades of grey... Nul doute que cette histoire de vibreur trouvera une explication moins suggestive. ^^ J'attends vos suggestions sur ce "vibreur" dont il est ici question, surprenez-moi!

12/11/2012

Portugal - Cyril Pedrosa

Portugal_Pedrosa.jpgSur mes traces...

Simon Muchat, auteur de bandes dessinées en mal d'inspiration invité pour un festival BD au Portugal est saisi par un je n'sais quoi qui le prend aux tripes. Ce court voyage le ramène à ses souvenirs d'enfance, à de courts séjours passés dans ce pays et qu'il avait quasiment rayés de sa mémoire. Son retour en France signera la fin d'une histoire et le début d'une nouvelle. Simon partira sur les traces de ses origines. Il ira d'abord à la rencontre de sa famille puis de la terre de ses ancêtres et c'est là qu'il se retrouvera.

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"C'était il y a très longtemps quand l'Espagne et le Portugal se faisaient la guerre. Un soir trois cavaliers fourbus vinrent frapper à la porte d'une des petites fermes de Marinha da Costa. Ils étaient espagnols et voyageaient avec un petit garçon. Ils demandèrent à dormir dans une grange pour la nuit. Les paysans impressionnés par ces hommes en armes n'osèrent pas leur refuser l'hospitalité. Au petit matin, le paysan qui les hébergeait, inquiet de ne pas les voir se lever s'approcha de la grange. Les cavaliers n'étaient plus là. Il ne restait que le petit garçon, endormi dans la paille. Les paysans le réveillèrent. Qui était-il? Les cavaliers allaient-ils revenir? Pourquoi l'avaient-ils laissé ici? Le petit garçon ne comprenait rien à leurs questions. Il répondait à chaque fois en espagnol -Muchacho... Muchacho-, comme pour s'excuse de n'être qu'un enfant. Les cavaliers ne revinrent jamais. Personne ne sut pourquoi ils étaient venus. Le petit garçon resta dans le village, devenu paysan parmi les paysans. Longtemps, longtemps après les descendants du petit Muchacho vivaient encore à Marinha. Ils étaient devenus la famille Mucha."

 Cela faisait des années que je ne m'étais pas plongée dans une BD. Portugal est bien plus que ça d'ailleurs, Cyril Pedrosa signe ici ce qu'on pourrait appeler un roman illustré de 261 pages. Et c'est assez puissant comme histoire. On ne la lit pas d'un trait (enfin si parce que je l'ai quand même lu en deux temps trois mouvements tellement j'ai apprécié), disons que ça se lit en un peu plus de temps qu'une BD "typique". Bref!

Portugal, c'est la quête de soi. Le vide qui est en Simon au moment où on entame l'histoire c'est celui d'un homme qui ne sait pas bien d'où il vient, ni trop bien où il va. Il est à un stade de sa vie où il bloque et n'est pas apte à se construire ou construire quelque chose avec l'autre parce qu'il lui manque des données. Et, il commencera à entr'apercevoir ce qui lui manque en revenant dans ce pays qui porte l'essence de ses origines. D'un seul coup la nécessité pour lui d'aller à la rencontre de sa famille qu'il s'est jusque là évertué à ignorer se fait pressante. La conscience familiale, d'appartenir à un groupe est donc le premier pas vers la compréhension de soi, de ce qui est semble-t-il le moteur de son moi profond.

"Est-ce que je suis le pays où je suis né? Ou est-ce que je suis peu importe le pays?"

Moi je poserai plutôt cette question : peut-on être sans connaissance de nos origines? Qu'est-ce qui nous définit? Je crois qu'on a tous besoin de savoir d'où l'on vient pour aller de l'avant. D'où l'importance de transmettre son histoire familiale à la nouvelle génération. Pedrosa dans Portugal nous dit aussi qu'il ne faut pas avoir honte de ses origines, cela ne sert à rien de les fuir parce qu'elles finissent par nous rattraper et parfois au moment où l'on s'y attend le moins. Peu importe les conflits familiaux, les querelles, les rancoeurs. La famille c'est la Famille et quoiqu'il en soit on l'aime, elle fait partie de nous comme nous faisons partie d'elle et, parfois, ce qui nous lie les uns aux autres c'est cet amour de la Terre, peut-être pas celle où l'on est né mais celle où l'on se sent entier.

Je ne suis pas assez experte pour parler du dessin. Les traits me semblent fins, les couleurs sont dans des tons majoritairement chauds. L'ensemble est assez plaisant. Et j'imagine que les personnages telles les vieilles dames portugaises, les paysages portugais sont tracés avec fidélité et doivent évoquer auprès des lecteurs portugais de beaux souvenirs de leur pays.

En aparté : Cette histoire je l'ai appréciée peut-être parce qu'elle m'a parlé. Une forme de réciprocité avec certains ressentis de Simon. Je suis une fille d'immigrés sardes, je ne suis pas née là-bas mais petite, chaque été, nous partions passer les vacances en Sardaigne. Petite je n'avais pas ce sentiment d'appartenance à cette terre. Mais en grandissant, de voyage éloigné en voyage éloigné je me suis rendue compte que j'avais le sentiment de laisser sur cette île que je quittais une partie de moi que je ne retrouvais qu'en y retournant. Et j'ai ressenti ça, le sentiment de plénitude d'être là-bas sur la terre de mes ancêtres et finalement la fierté d'appartenir à ces gens de là-bas. C'est ancré en moi, profondément.

Une lecture réalisée dans le cadre du Club de lecture de Lyon. Je vous propose de découvrir le très bel avis de Livrons-nous ici.